Des goélands difficiles à gérer

Une dizaine d’étudiants et professeurs du Département des sciences biologiques de l’UQAM étudie, depuis le printemps 2009, les goélands à bec cerclé près des villes de Terrebonne et Repentigny. Sous la direction de Dr. Jean-François Giroux, professeur au département, l’équipe cherche à établir des recommandations pour les villes aux prises avec des problèmes causés par l’animal.

La circulation de 80 000 couples de goélands à bec cerclé dans cette région est une source constante de désagréments pour les citoyens. «Le bruit et les déjections que les oiseaux échappent parfois au cours de leurs vols embêtent des résidents», illustre Martin Patenaude-Monette, étudiant à la maîtrise en science biologique et membre de l’équipe de recherche.

Installé depuis 2009 sur l’Île Deslauriers, près de Terrebonne et Repentigny – l’endroit détient la plus forte concentration de goélands à bec cerclé de la région –, le groupe de chercheurs du Département des sciences biologiques de l’UQAM étudie la démographie des goélands et de leurs habitudes. Ils cherchent à comprendre l’alimentation de l’oiseau, son utilisation du territoire et sa dispersion après la nidification.

En réponse aux plaintes des citoyens, les municipalités ont cherché des mesures de contrôle. Elles ont fait appel à des firmes de consultants en environnement. «Celles-ci ne savaient pas trop quoi faire, car en réalité il n’y avait pas vraiment de connaissances sur les populations de goélands à bec cerclé dans la région de Montréal», explique l’étudiant. C’est donc l’UQAM qui s’est lancée dans l’aventure.

À l’aide des résultats de leurs recherches, le groupe fait des recommandations aux municipalités. «Est-ce qu’on chasse les 5000 oiseaux qui nichent sur une île pour les envoyer s’installer sur les toits de 200 magasins à grande surface?» questionne Martin Patenaude-Monette.

L’équipe de l’UQAM a obtenu 650 000 $ de subventions pour réaliser cette étude. Le financement provient de sources publiques et privées, telles que des compagnies de gestion de déchets, comme Waste Management et BFI. Des organismes gouvernementaux comme le Service canadien de la faune sont également impliqués dans le projet. Une dizaine de municipalités touchées par le problème sont, elles aussi, partenaires.

L’observation d’un goéland identifié par une bague peut être rapportée sur le site Web du projet de recherche, où se trouve un formulaire d’observation, ici.

Photo courtoisie: Goélands UQAM

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