Îlot VoyageurPrès de 200 nouveaux appartements seront réservés aux uqamien(ne)s

L’UQAM compte fournir près de 5 millions de dollars au projet d’Îlot Voyageur, annoncé par la Ville de Montréal le 27 janvier dernier, afin de réserver près de 200 des 430 logements étudiants qui y seront construits.

« L’appel aux projets a été lancé et nous avons tout de suite su qu’il fallait trouver une façon d’impliquer [l’UQAM] dans le projet », s’exclame Olivier Simard, vice-recteur à l’Administration et aux finances. 

Un contrat de gré à gré a été conclu entre la Ville de Montréal et l’entreprise Mondev, l’organisme UTILE (unité de travail pour l’implantation de logement étudiant) et la Maison des gens de lettres, pour la construction de logements dans la partie sud de l’Îlot Voyageur, autour des rues Berri et De Maisonneuve. 

Des 1000 logements qui devraient être construits, plus de la moitié seront des logements abordables, hors marché. « Environ 430 unités seront construites pour la clientèle étudiante, dont une partie sera réservée pour les étudiants et étudiantes de l’UQAM, parce qu’on travaille en partenariat avec l’UQAM », indique Élise Tanguay, directrice des affaires publiques d’UTILE. 

En effet, l’UQAM compte investir près de 5 millions dans le projet. Une « modeste » somme pour un projet d’une centaine de millions de dollars, mais un montant qui pourrait aider à accélérer certaines étapes, explique Mme Tanguay. 

Besoin criant

Louane Simard, étudiante en psychologie, est présentement à la recherche d’un appartement si possible près de l’UQAM. Ses critères : un quatre et demi abordable où elle aura accès à une machine à laver. Le type d’appartement qui serait offert par le projet d’Îlot Voyageur pourrait subvenir à ses besoins.

Malgré une hausse de près de 20 % des loyers en deux ans, la plupart des étudiant(e)s ont un revenu annuel de moins de 20 000 $, démontre une enquête menée en 2023 par l’UTILE.

Le besoin pour des habitations abordables est aussi criant à l’UQAM, où l’on observe une liste d’attente pour les logements étudiants, selon Olivier Simard. 

Mégane Leclerc et Vaude Laberge, étudiantes en sexologie, vivent toutes deux chez leurs parents, en banlieue de Montréal. Elles n’avaient pas en tête d’aller tout de suite en appartement. « Les appartements sont vraiment chers à Montréal, pour l’instant, c’est vraiment plus rentable de rester chez mes parents », indique Mégane.

Cependant, l’idée d’un logement abordable près de l’UQAM est quelque chose qui pourrait intéresser ces étudiantes, dont l’une habite plutôt loin. « C’est sûr qu’à un moment donné, je vais vouloir sortir du nid familial, explique Vaude, des appartements pas chers et proches de l’école, c’est intéressant, tant que c’est lumineux. »

L’Îlot Voyageur

Depuis plusieurs années, des acteurs et actrices, dont l’UQAM, attendent qu’un projet se concrétise à l’Îlot Voyageur. « On a espéré de notre part que ce secteur-là se développe, déclare M. Simard, tout le monde dans le Quartier latin avait hâte qu’on fasse quelque chose avec l’Îlot Voyageur ». 

La Ville de Montréal a annoncé vouloir que la construction débute dès cet été. Cependant, plusieurs étapes, dont la recherche de financement de la part du gouvernement du côté d’UTILE, doivent encore être accomplies d’ici le début des travaux.

« De notre côté, on n’est pas certains de pouvoir commencer cet été. Il y a beaucoup de travail à faire, mais on va accélérer tout ce qu’on peut accélérer et on vise une livraison quelque part autour de 2030 », exprime Élise Tanguay. « C’est un projet de longue haleine, mais on va faire tout ce qu’on peut pour accélérer les étapes. »

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