FANMI : touchante incursion dans l’intimité mère-fille

Le court-métrage FANMI, présenté dans le cadre du Festival du nouveau cinéma (FNC), est disponible pour le public jusqu’au 31 octobre sur le site du FNC. Dans cette œuvre, les réalisatrices Carmine Pierre-Dufour et Sandrine Brodeur-Desrosiers offrent une réflexion profonde sur nos relations interpersonnelles et familiales.

Adapté de la nouvelle de Monique Proulx Le futile et l’essentiel, le court-métrage FANMI ー famille en créole haïtien relate l’histoire de Martine (Marie-Evelyne Lessard), une jeune femme dans la trentaine qui vit une rupture amoureuse.

Sa mère Monique (Mireille Métellus) décide de venir la visiter à Montréal pour la soutenir et la réconforter. Martine ne se doute pas que sa mère est très malade et apprend la nouvelle lors de son séjour en ville. Les deux femmes profiteront de ces derniers instants pour se rapprocher l’une de l’autre et se dire combien elles s’aiment.

Le public vit aux côtés des protagonistes cette épreuve, dans leurs silences et dans leurs échanges, mais aussi dans leur façon bien à elles de se témoigner leur amour. Les couleurs utilisées dans le court-métrage soulignent l’humeur sombre de l’histoire, tout en créant une ambiance réconfortante par moments.

FANMI a principalement été filmé dans la pénombre, faisant presque de la nuit un personnage de l’œuvre. La coloration du film et l’esthétisme lié à la lumière est si important et présent que, sans cette décision artistique, le film aurait été bien différent.

L’inspiration maternelle

Dans cette œuvre, la scénariste et réalisatrice Carmine Pierre-Dufour met l’accent sur cette proximité qui lie une mère à sa fille. La fluidité dans la relation, les commentaires sur la nourriture ou l’ancien copain de Martine sont authentiques et naturels. La scénariste souligne s’être inspirée de sa propre mère pour le personnage de Monique : « J’ai une maman avec un caractère fort et j’ai le même caractère, donc tout ça vient me rejoindre personnellement. »

Le court-métrage FANMI porte sur cette relation distante entre les personnages principaux qui se retrouvent réunis dans le même appartement quelques jours. Toute l’attention est mise sur les deux femmes qui sont seules à l’écran. Par ailleurs, le jeu des deux comédiennes principales en ressort très juste. Marie-Evelyne Lessard, pleine de candeur, apporte beaucoup de calme et de douceur à l’histoire.

L’amour avant tout

La force du court-métrage réside dans les gestes et l’amour que les deux femmes se portent. Cet attachement mène à des scènes poignantes et attachantes. Par exemple, celle où les deux femmes se collent l’une à l’autre sur le balcon et où la mère dit à sa fille qu’elle est ce qu’il y a de plus beau.

L’absence de musique lors de certaines scènes clés, comme celle où Monique apprend qu’elle est en fin de vie, crée un effet de vide et d’étouffement. En entrevue, la réalisatrice Sandrine Brodeur-Desrosiers a mentionné qu’il s’agissait d’un film « tout en subtilité et qui se joue dans les non-dits ».

Cette belle histoire est un projet familial. Les ami(e)s et les mères des deux réalisatrices ont participé à sa création: « C’était très émouvant de voir nos familles travailler sur ce projet », souligne Sandrine Brodeur-Desrosiers. Cette œuvre émouvante rappelle combien les moments simples du quotidien sont finalement les plus importants.

Mention photo FANMI

Commentaires

Une réponse à “FANMI : touchante incursion dans l’intimité mère-fille”

  1. Avatar de Thierry

    Magnifique survol ! Je vais le visionner dès que possible – avant l’Halloween assurément 🙂

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