Montréal en Lumière: les pur-sang d’abord

Les premiers soirs de festivités de la grande célébration Montréal en Lumière ont été caractérisés par des prestations très charismatiques de groupes montréalais déjà partis à l’assaut du reste du monde.

Le groupe de rock expérimental Thus Owls a présenté jeudi soir un concert unique. Le duo mari et femme composé de Simon Angell et Erika Angell a célébré son dernier EP Black Matter avec un groupe élargi: Samuel Joly à la batterie, trois choristes dont Marie-Pier Arthur et un quatuor à cordes.

Thus Owls a fait cadeau aux spectateurs du Gesù d’une chanson inédite, jamais jouée en concert ni enregistrée. Parmi les moments forts de la soirée, leur performance de White Night a été particulièrement puissante. Un solo de guitare survolté de Simon Angell, suivi d’une finale orchestrale grandiose, a ravi le public.

À mi-chemin entre le post-rock et la musique contemporaine, Thus Owls offre un voyage musical où l’auditeur ferme les yeux et se laisse emporter par ses vagues. Une belle expérience pour les curieux et un incontournable pour les amateurs de Sigur Rós ou même de Godspeed You ! Black Emperor.

Retour à la maison

Le soir suivant, c’était au tour d’Elliot Maginot et de Jesse Mac Cormack de fouler les planches de l’Astral. En ouverture, Elliot Maginot a séduit une foule déjà conquise grâce à l’interprétation de plusieurs chansons bien connus, telles Still Alive et More Afraid.

Fraîchement revenu d’une tournée australienne où le groupe a reçu un accueil parfois glacial, c’est avec plaisir que celui-ci a renoué avec une foule attentive. Elliot Maginot semblait très à l’aise sur scène, beaucoup plus que lors de son spectacle en ouverture de The Franklin Electric en novembre dernier. La violoncelliste Marianne Bertrand est même venue l’épauler pour une performance acoustique sublime en rappel.

Puis, Jesse Mac Cormack est venu terminer le travail de séduction entamé par Elliot Maginot. Tout d’abord seul sur scène, celui-ci a servi sa tasse de thé à la foule: du folk très planant et progressif accompagné de paroles introspectives. He Knows, tiré de l’EP CRUSH, a permis à la foule d’entrer en quelques mesures dans son univers sensible.

Jesse Mac Cormack ne s’est pas arrêté à du simple folk. Un groupe complet l’a rejoint sur scène après deux chansons pour une épopée encore plus singulière, passant de ce premier folk rock pour entrer dans le blues et même parfois dans le sludge metal. Une performance remplie de moment improvisés, de regards et de solos qui n’ont fait que confirmer l’étendu du talent de Jesse Mac Cormack et son caractère pur-sang. Le succès à l’étranger ne saurait tarder.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *