L’AFELC a convenu hier à forte majorité qu’elle n’aurait plus de vote de reconduction à chaque semaine, jusqu’à ce que la ministre de l’Éducation Line Beauchamp fasse une offre aux étudiants. Toutefois, les assemblées hebdomadaires seront maintenues pour discuter des actions à entreprendre durant la grève.
Il sera aussi possible de revenir sur la décision d’hier et d’y mettre fin au moment jugé opportun. La proposition devra toutefois être acceptée par 2/3 des membres présents. L’AFELC n’a pas voulu s’avancer sur un quelconque seuil monétaire acceptable de la part de la ministre. «Nous, on ne veut pas de hausse, c’est ce que l’assemblée a voté. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, lance Philippe P. Bellemare, coordonateur de l’AFELC. On attend les offres de la ministre et lorsqu’elle nous proposera autre chose que la hausse de 1625$, le jeu des négociations pourra commencer.» Il précise que l’assemblée décidera en temps et lieu de ce qui lui apparaîtra être une proposition acceptable.
Les étudiants en faveur de cette proposition affirment qu’elle donnera plus de poids, plus d’influence à leurs revendications. Pour eux, cette démarche fournira un ultimatum supplémentaire au gouvernement afin de le forcer à changer sa position. D’autres sont venus s’exprimer au micro pour émettre des réserves quant à la portée démocratique de cette démarche. Ils soutiennent qu’il est plus démocratique que les membres de l’AFELC soient responsables de voter la reconduction de la grève en fonction de ce qui arrive à chaque semaine. Comme le budget du Québec 2012 sera dévoilé le 20 mars prochain, il est fort probable que la grève se poursuive au moins jusqu’à cette date.
Après une mise au point de la situation sur la grève en cours, une série d’évènements de mobilisation ont été présentés. L’assemblée générale s’est aussi prononcée pour que les revendications se fassent de façon pacifique.
L’assemblée a voté pour une nuit de «Création générale illimitée» à l’UQAM «afin de se réapproprier un lieu public ainsi que de rassembler le plus de personnes possible dans un évènement festif et artistique». Certains ont émis des craintes sur les débordements qu’un tel évènement pourrait occasionner, à l’image de ce qui s’est produit au Cégep du Vieux-Montréal il y a quelques semaines.
En prévision de la journée de la femme qui aura lieu ce jeudi, le 8 mars, France Dutilly, militante féministe de la Fédération des femmes du Québec, a présenté un historique des revendications et des gains faits par son mouvement à travers le temps. Elle a aussi expliqué que les femmes seraient davantage affectées par la future hausse des droits de scolarité, réduisant ainsi leur accessibilité à l’éducation post-secondaire. Après la présentation, l’AFELC s’est prononcée en faveur de l’importance des luttes féministes, de sa participation à celles-ci et d’une pratique et d’une analyse féministes au sein de ses instances.
La prochaine assemblée générale aura lieu lundi, le 12 mars prochain, à 9h à la salle Marie Gérin-Lajoie (J-M400).
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