Premiers pas vers une mobilisation

L’Association facultaire étudiante de science politique et droit (AFESPED) a tenu sa première de trois assemblées générales, jeudi après-midi, sur la mobilisation contre la hausse des frais de scolarité. Elle a abordé de front certaines modalités en vue de soutenir la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), qui ont su soulever les passions.

Les membres ont voté en faveur du maintien de l’indépendance de l’AFESPED par rapport aux partis politiques et demandé qu’aucune personne élue à la CLASSE ne collabore avec quelque formation que ce soit.

Lors de son congrès de fondation, en décembre dernier, la Coalition s’était déjà engagée à ne pas le faire, mais la décision n’a guère plu à tout le monde. Une étudiante au baccalauréat en droit, qualifiant la position d’autoritaire, a demandé si la règle s’appliquera aux d’étudiants impliqués dans les syndicats. L’association précise toutefois que tous les membres de la CLASSE peuvent parler en leur nom personnel et dialoguer à ce titre avec les partis politiques.

Faisant appel à la générosité des associations étudiantes, la CLASSE bénéficiera d’un don de 4 400 $ de l’AFESPED, soit 2 $ par membre. Les dons permettront à la CLASSE d’éviter l’endettement, dans lequel s’était empêtrée son ancêtre – la Coalition de l’ASSE élargie – en 2005.

L’exécutif n’a pu répondre quant aux modalités de gestion de ces fonds durant la grève, ni en ce qui à trait à la redistribution de l’argent non-utilisé par la suite. En raison de ces imprécisions, l’assemblée a cru bon d’établir qu’elle n’accordait pas sa pleine confiance à la CLASSE concernant les questions financières.

Blocage sur une déclaration

Les participants à l’assemblée générale de l’Association facultaire des étudiants en sciences humaines (AFESH) ont débattu pendant plus d’une heure sur une déclaration dénonçant le capitalisme, l’impérialisme et le corporatisme. Cette proposition, si adoptée, doit être défendue aux prochains congrès de la CLASSE. Le débat a toutefois pris une autre tournure au moment où une étudiante a proposé de reporter la discussion lors d’une prochaine assemblée générale. Devant la longueur des discussions, plusieurs étudiants ont quitté l’assemblée générale.

Les membres ont tout de même voté en début de séance sur l’exigence que la CLASSE «appelle au déclenchement de la grève générale illimitée pour le troisième jour suivant l’atteinte du plancher de grève» qui est fixé à 20 000 étudiants répartis sur sept associations et trois campus.  L’obtention d’un mandat de grève n’était pas à l’ordre du jour.

Du côté de l’Association facultaire étudiante des arts (AFEA), l’assemblée générale a plutôt porté sur des considérations internes. Elle attend que le plancher de grève soit atteint pour convoquer ses membres à discuter sur la participation d’une grève générale illimitée.

Tout comme l’AFESPED, l’AFEA a obtenu un mandat de grève au courant de la session d’automne sur certaines conditions, advenant que le gouvernement ne recule sur sa position avant la fin de l’année 2011.

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