Nouveau succès pour une jeune troupe de théâtre uqamienne

C’est une saison tout en beauté qui se termine pour la Troupe étudiante de théâtre de l’UQAM (TETU), avec la présentation de L’homme est un orignal, du 30 mars au 2 avril au Théâtre Ste-Catherine.  Les administrateurs sont par ailleurs satisfaits du bilan positif de cette deuxième année d’existence de la troupe.
 
Courtoisie: Gabryelle Côté
 
La courte pièce Madame, présentée en première partie, explore un univers hypersexualisé et régi sur des bases strictement commerciales. «Les relations hommes-femmes, c’est un thème qu’on avait abordé l’an passé avec Lucidité passagère, mais cette année, il est exploré de façon d’autant plus crue. Entre la première et la dernière réplique, le spectateur est confronté à une gamme d’émotions folle», mentionne la comédienne et responsable de la promotion de la troupe, Mylène Fraser. Puis, L’homme est un orignal enchaîne avec une série de tableaux sur les aléas du couple moderne, de la désillusion à l’éternelle dissemblance entre les sexes.
Une année de transformation
La TETU a été créée à l’automne 2009 par l’initiative d’un groupe d’étudiants en Stratégies de production culturelle et médiatique. Depuis, le groupe a fait face à plusieurs défis. Selon la principale instigatrice du projet, Élizabeth Champagne, «le vrai gros défi, c’est de produire un show de qualité, et c’est difficile de voir à l’avance ce que ça va donner. Honnêtement, cette année, on l’a vu tout juste quand on est monté sur la scène du Théâtre. On a été agréablement surpris.»
 
Le groupe a aussi été reconnu cette année comme groupe agréé par le Service à la vie étudiante de l’UQAM, ce qui le rend éligible à des subventions supplémentaires. «On s’implante de plus en plus», s’enthousiasme Mylène Fraser, autre cofondatrice de la troupe. Sa comparse, cette année responsable de l’administration et de l’assistance technique, Élizabeth Champagne, souligne que plusieurs modifications ont été apportées à la structure administrative du groupe. L’an passé, les créateurs de la troupe assumaient toutes les responsabilités, tant au niveau de l’interprétation que de l’administration. Cette année, l’équipe s’est élargie et les rôles ont été définis davantage. «L’an prochain, on va plus commencer à mettre en branle la succession de la troupe, pour les années où on ne sera plus là, si on veut que le tradition persiste.» 
 
Pour l’an prochain, idéalement, l’équipe de production aimerait pouvoir offrir deux productions. Élizabeth Champagne admet toutefois que cela dépendra du budget, la TETU étant un organisme autofinancé. Pour l’heure, elle semble se réjouir du bilan de 2010. «Cette année, uniquement en allant chercher un soir de représentation de plus, on a dû augmenter de 30% notre public. Je crois que le défi d’élargir notre public a été relevé, mais c’est certain, on veut que ça continue à progresser.»

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