Deux nouvelles CANO à l’horizon?

Le Groupe de recherche d’intérêt public (GRIP), ainsi que le Comité de soutien pour les parents étudiants de l’UQAM sont maintenant reconnus comme groupes d’envergure. Cette accréditation leur permet de demander une Cotisation automatique non-obligatoire (CANO). Prélevés directement sur les factures étudiantes, ces nouveaux frais apporteraient une nouvelle manne financière aux deux groupes.
 
«Ce sont des projets étudiants typés, qui sont sensés interpeller l’ensemble de la communauté étudiante. La Cotisation automatique non-obligatoire est là parce que l’Université n’est pas capable de mettre des 100 000 $ dans des projets comme les leurs», explique Manon Vaillancourt, directrice du Service à la vie étudiante (SVE). Pour le moment, la radio Web CHOQ est le seul groupe d’envergure à bénéficier de ce type de financement, avec 2,25 $ de prélevés par étudiant par session. Au total, cela représente un financement d’environ 90 000 $ par session.
«Les groupes d’envergure sont les seuls à avoir le droit de se prévaloir d’une CANO, mis à part les associations facultaires», ajoute Manon Vaillancourt. Les CANO sont généralement soumises à une consultation publique ou un référendum avant d’être facturées aux étudiants. Et même une fois acceptée, les étudiants peuvent toujours se la faire rembourser s’ils le désirent.
Pour soutenir sa candidature comme groupe d’envergure, le GRIP a reçu l’assentiment de la majorité des associations étudiantes facultaires. Seules l’Association des étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESE) et l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG) se sont opposés à la candidature du groupe, émettant des réserves sur sa structure administrative. Le GRIP, qui met sur pied des projets environnementaux sur le campus, avait déjà tenté de se faire reconnaître comme groupe d’envergure, mais sans résultat. Le groupe souhaite obtenir une CANO de 2,00$ par session par étudiant.
Réjean Langlois, conseiller à la vie étudiante  souligne que la candidature a finalement été acceptée parce que «le dossier du GRIP a évolué en même temps que le groupe».
 
Le Comité de soutien aux parents étudiants (CSPE) se réjouit lui aussi d’avoir pu accéder au titre de groupe d’envergure. «Les syndicats nous ont appuyés massivement», assure Julie Noël, conseillère à l’exécutif au sein du groupe. 
Pour elle, une CANO accélèrerait le projet d’une halte-garderie gérée par les étudiants sur le campus et le développement d’une politique familiale à l’UQAM. Le groupe, qui a essayé de trouver des moyens de financement alternatifs voit dans cette demande un ultime recours pour accélérer les choses dans ces dossiers. «La CANO c’est notre plan B, ce n’est pas une solution favorable de faire monter la facture étudiante, surtout dans le contexte actuel des hausses des frais de scolarité». Selon Julie Noël, cette situation «témoigne de la difficulté d’aller chercher de l’argent pour des projets dont l’ensemble [de la communauté uqamienne] bénéficierait». 

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *