Jeudi midi avait lieu la première et dernière rencontre entre les deux aspirantes rectrices et la communauté universitaire de l’UQAM.
Magda Fusaro et Corinne Gendron, toutes deux de l’École des sciences de la gestion, ont discouru chacune leur tour pendant quinze minutes. Les allocutions étaient très convenues. Il a fallu attendre les périodes de questions pour que les enjeux des stages étudiants, de l’accès aux bibliothèques et des conditions de travail des chargés de cours et employés de soutien ne fassent surface. Ces derniers se sont d’ailleurs fait très virulents au micro, se disant les premiers touchés par les coupes budgétaires imposées à l’établissement.
Mme Gendron, qui s’était présentée au dernier tour de la course au rectorat de mai dernier, était de retour devant ses pairs pour défendre ses idées. « Il est important d’agir rapidement », a martelé la professeure à l’École des sciences de la gestion. Elle a tenu des propos lourds, décrivant avec une appréhension certaine et beaucoup de réalisme une réalité universitaire qu’elle considère comme loin d’être rose. Mme Gendron s’est présentée comme le changement face à l’ancienne direction de l’institut d’enseigne. Elle a d’ailleurs souligné qu’à la différence de sa vis-à-vis, elle n’était pas dans l’équipe de direction actuelle, une petite pointe en entrée de jeu assez remarquée par la salle.
Son opposante, Magda Fusaro, vice-rectrice aux systèmes d’informations, a misé sur une approche plus positive. Elle a souligné vouloir redorer l’image de l’UQAM en misant sur le sentiment de fierté de son personnel et de ses étudiants. Mme Fusaro a tenu un discours prônant une université ouverte et internationale en misant sur l’accessibilité des études pour tous les budgets et toutes les personnes, qu’importe leur identité sexuelle ou origine ethnique. « L’université est peut-être mal-aimée, mais elle est surtout mal connue », a souligné Mme Fusaro, qui s’engage pour le rayonnement de l’UQAM.
Par contre, aucun projet concret n’a réellement été dévoilé. La vice-rectrice a misé sur un discours rassembleur en évoquant de grandes valeurs. Elle a d’ailleurs remercié l’établissement de l’avoir elle-même accueillie alors qu’elle était étudiante étrangère, à son arrivée à la maîtrise.
L’Université du Québec à Montréal, fière de ses 43 000 étudiants, tente de se trouver une nouvelle tête dirigeante, depuis que Robert Proulx a mentionné en février dernier son intention de ne pas solliciter de nouveau mandat.
Au printemps dernier, une premier tour decourse au rectorat a eu lieu. Au terme de cette course, le comité de sélection avait considéré qu’aucun candidat ne possédait « un degré suffisant de ralliement »pour pouvoir entrer en poste.
Les consultations pour définir la nouvelle rectrice de l’UQAM auront lieu du 1er au 7 novembre par Omnivox. Magda Fusaro ou Corinne Gendron sortira victorieuse de ce processus avec un titre honorifique en poche, mais également avec la responsabilité d’une université qui a connu des jours plus glorieux, comme l’ont constaté les deux candidates. L’une de ces deux femmes deviendra, au terme de cette course, la douzième personne à occuper ce poste de prestige, et la 3ème femme à la tête de l’UQAM, qui célèbre cette année son jubilé.
photo: ARCHIVES MONTRÉAL CAMPUS
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