Après trois ans d’absence, l’auteure-compositrice-interprète Marie-Pierre Arthur a dévoilé l’album Si l’Aurore, le 17 février. Contrairement à ses deux premiers opus, Si l’aurore offre des ambiances un peu plus pop rock que folk dû à l’amalgame des compositions de François Lafontaine (ex-claviériste de Karkwa) et des textes de Marie-Pierre Arthur.
Bien que l’album soit sympathique et chaleureux, il ne passera probablement pas à l’Histoire. La réalisation de François Lafontaine est étoffée, certes, elle est calquée sur le modèle des chansons de Karkwa. L’influence devient prédominante dès les premières notes de l’album. Les 42 minutes divisées en 10 pistes du troisième album de Marie-Pierre Arthur n’ont pas d’identité distincte. Cette notion rend l’album prévisible et sans éclats.
Les thèmes abordés manquent plutôt de panache. Marie-Pierre Arthur traite de la rupture, de l’idéal masculin et du temps perdu. Elle chante «Même si demain/ tu sembles toujours trop loin/Si tu pouvais au moins me dire ce qui s’en vient». Si l’auteure possède une belle plume, les textes se suivent et se ressemblent trop.
Il faut cependant saluer l’audace de Marie-Pierre Arthur qui s’est un peu écartée du folk pour se permettre quelques intrusions électroniques appuyées par les synthétiseurs et les claviers maniés par Lafontaine. Si L’aurore propose aussi plusieurs bons passages, notamment sur la pièce Comme Avant, caractérisée par un solo de saxophone qui est carrément un hommage à Pink Floyd. Soulignons l’apport d’Alexandre Désilets et Louis-Jean Cormier aux chœurs pour les pièces Rien à Faire et Il.
Marie-Pierre Arthur, Si l’aurore 2015. Simone Records, Distribution Select. En magasin depuis le 17 février prochain.
3/ 5
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