Artiste multidisciplinaire, Claudia Bernal présentait une installation performative du 23 au 25 octobre dans le cadre de sa maîtrise à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Fascinant, le projet de l’artiste originaire de la Colombie est directement inspiré de trois nouvelles du recueil de Gabriel Garcia Marquez, Des yeux de chien bleu.
Assister à L’envers des îles blanches est une expérience théâtrale unique en soi. Le public est invité à circuler dans l’installation composée de voiles contenant des extraits de textes et d’éléments symboliques comme une robe de mariage et un oreiller. Tout au long de la pièce, les comédiennes se déplacent dans le décor, créant une belle dynamique. Magnifique travail de Claudia Bernal et de Dánae Serinet à l’interprétation. L’intensité et l’émotion y sont et c’est ce qui donne autant de puissance à la performance.
L’artiste démontre l’étendue de son talent en incorporant dans son projet l’art visuel, la danse et la littérature.À travers trois courtes performances, la pièce aborde le thème de l’identité personnelle.Claudia Bernal aborde abstraitement des questions sociales ou politiques telles les féminicides, les conditions du peuple autochtone et leurs déplacements forcés.L’artiste s’intéresse «à l’intégration du texte en tant que matériau plastique dans l’œuvre disciplinaire et à la transposition visuelle et sonore du texte.» Dans son mémoire-création, elle souhaite que le public se crée une histoire à partir de ses propres souvenirs. Un défi relevé haut la main.
4/5
Conception et réalisation de l’installation, adaptation des textes et mise en scène: Claudia Bernal,conseiller à la mise en scène: Michel Chapdelaine,avec Claudia Bernal, Dánae Serinet et Luis Alberto Cabanzo.
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