L’année des punaises

Est-ce qu’il est trop tard pour prendre des résolutions? Il n’est jamais trop tard pour bien faire, comme on dit. En 2013, ma collègue de notre section UQAM s’est prise à rêver l’UQAM. Pour 2014, je la résolutionne avec une bien humble liste de solutions qui, si je ne m’abuse, ne sont pas irréalisables, bien au contraire.

En 2013, l’UQAM a élargi son offre au niveau des cycles supérieurs, notamment en se joignant à nos collègues anglophones de McGill et à ceux de la montagne, à l’Université de Montréal, pour créer un doctorat en travail social.En 2013, la première doctorante en droit à l’UQAM a aussi obtenu son diplôme. En 2014, on pourrait envisager d’augmenter l’offre et surtout la qualité des diplômes d’études supérieures. Donner le goût aux étudiants de l’UQAM de faire autre chose qu’un bac entre les murs de l’Université du peuple, ce serait bien. Plus de bourses, plus de programmes, plus d’experts, c’est là-dessus que l’UQAM devrait se pencher. En 2013, le recteur Robert Proulx s’est prononcé contre la charte de la laïcité. Plusieurs professeurs, de leur côté, ont fait connaître leur accord avec le projet de loi 60. En 2014, se mettre d’accord, ça pourrait être une bonne façon d’avancer vers l’avant au lieu de reculer vers l’arrière. Pas sur la charte, entendu qu’il est un débat trop complexe pour que tous s’y entendent, mais sur l’orientation générale de l’UQAM. Si on ne parlait pas des deux côtés de la bouche, peut-être éviterait-on les débandades publiques et les mésententes innombrables.

En 2014, l’UQAM devrait faire honneur à sa Faculté de communication, qu’elle vante partout et, justement, communiquer un peu plus. 2013 était une année de silence et d’embûches, on sou- haite à l’UQAM qu’elle sorte de son mutisme pour la nouvelle année.

En 2013, les punaises de lits et les dégâts d’eau dans les résidences ont fait les manchettes, non seulement du Montréal Campus, mais aussi des quotidiens montréalais. On souhaite qu’en 2014, les résidences se prennent en main. Parce que vivre avec des bibittes, ce n’est pas souhaitable pour qui que ce soit.

2013 a été une année de croissance démographique pour l’UQAM. Le campus est assailli par de plus en plus de gens. Mais le campus n’est pas plus grand. Pour 2014, on souhaite à l’UQAM de finir par mettre en branle le Plan directeur immobilier pour de vrai. C’est beau d’avoir plus de gens, mais si on ne sait pas où les mettre et qu’on s’entasse dans des classes minuscules, la qualité se retrouve perdante au profit de la quantité.

En 2014, on souhaite à l’UQAM de définitivement mettre derrière elle l’immense dérapage de l’Îlot Voyageur. Assez, c’est assez.

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Au nom des compressions budgétaires, l’Université de Montréal a dû résilier son abonnement au catalogue de la Wiley Online Library. L’UQAM est elle aussi abonnée à cette collection, qui contient des milliers de périodiques en ligne. Si 2014 est l’année des bons gestes pour l’UQAM, on lui souhaite de tenter de préserver le plus de ressources possible pour sa bibliothèque, qui est déjà plutôt mal en point.

Sandrine Champigny
Rédactrice en chef
redacteur.campus@uqam.ca

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