Le remboursement fantôme

Les  étudiants de l’UQAM peuvent se faire rembourser leurs cotisations automatiques non-obligatoires (CANO) pour trois groupes étudiants. Or, peu d’uqamiens se prévalent de cette mesure et encore moins la connaissent.

Instaurée en 2008 par voie de référendum universitaire, la CANO est un système de cotisation automatique sur la facture des étudiants, d’une valeur entre deux et trois dollars, pour certains groupes étudiants. CHOQ, le Groupe de recherche d’intérêt public de l’UQAM (GRIP-UQAM) et le Comité de soutien aux parents étudiants de l’UQAM (CSPE-UQAM) sont les trois organisations à utiliser ce modèle pour le trimestre actuel.

La direction des Services à la vie étudiante estime qu’entre 100 et 120 personnes ont été récupérer leur cotisation la session dernière.  Étudiant au baccalauréat en biologie, Amine Hadbi n’avait absolument aucune idée d’une telle possibilité. Il  reconnait même ne pas connaitre GRIP-UQAM, CSPE-UQAM et le nom de la radio étudiante. «Sur ma facture, il n’y a rien qui disait à première vue qu’il y a des choses qui étaient remboursables», remarque-t-il. Cependant, il se dit peu concerné par la somme remboursée sur l’ensemble de ses frais de scolarité.

L’étudiante au baccalauréat en histoire, Jessica Hamel fait le même constat. «Je ne le fais pas parce que je suis paresseuse de nature!, rigole-t-elle. Ça ne me tente pas de remplir trois longs formulaires et courir l’école au complet pour récupérer dix dollars». La théorie du formulaire interminable est rejetée par Manon Vaillancourt, directrice des Services à la vie étudiante. «C’est fort simple au contraire, il n’y a que quelques informations de base à remplir et le tour est joué», affirme-t-elle.

Le directeur de l’information et adjoint à la direction de CHOQ, Paul Charpentier, assure qu’aucun malaise ou animosité ne se fait sentir à la station envers ceux qui viennent récupérer leur argent. «On comprend qu’il y ait du monde qui sont serrés financièrement. C’est un droit qu’ont tous les étudiants, ce serait mal placé de critiquer une telle chose», indique-t-il.

L’anonymat du remboursement de la CANO est confirmé par les responsables des organisations. «Habituellement, je dirais qu’il y a quatre personnes par jour qui viennent chercher leur cotisation», estime Paul Charpentier. Du côté de GRIP-UQAM, l’affluence est encore plus marginale, le co-coordonateur du groupe, Michael Brophy, juge qu’une à deux personnes passent quotidiennement. «On est dans un coin un peu plus reculé de l’université, il y a moins de cours près de notre local», analyse le responsable.

Jessica Hamel souhaiterait que le modèle de remboursement de la CANO soit appliqué à d’autres cotisations sur sa facture universitaire. «C’est peut-être parce que je ne suis pas du tout sportive, mais le 40$ du Centre Sportif, il m’énerve un peu. Je ne comprends pas pourquoi on est obligé de payer pour cela si on ne l’utilise pas, se questionne l’étudiante. Selon Manon Vaillancourt, aucune nouvelle CANO n’est prévue dans un avenir rapproché à l’UQAM.  Pour la session actuelle, il est toujours possible d’aller se faire rembourser jusqu’au vendredi 31 janvier aux locaux des groupes concernés.

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