Réunis en congrès pendant la fin de semaine à l’Université Laval, à Québec, les membres de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) ont décidé de converger leurs actions sous la bannière de la gratuité scolaire. La Coalition large de l’ASSE (CLASSE), quant à elle, a été mise au rancart le temps d’une réflexion.
Annulée par décret de la première ministre Pauline Marois le 20 septembre dernier, la hausse des frais de scolarité n’était plus l’épicentre des discours. «Le congrès a franchi une nouvelle étape de la mobilisation. Les membres étaient enthousiasmés de voter pour un nouveau plan d’action qui concerne enfin un nouvel objectif, celui de la gratuité scolaire», mentionne la coporte-parole de l’ASSE Jeanne Reynolds.
«En marche vers la gratuité scolaire» sera donc le titre de leur prochaine campagne nationale. Les moyens prônés pour défendre cette position seront à l’image de ceux utilisés lors du printemps érable: manifestations, conférences et actions spontanées. «Le but est de créer un mouvement de mobilisation autour de la gratuité scolaire. Ça part évidemment encore une fois des associations étudiantes et des campus», estime la coporte-parole.
En marge du sommet sur l’éducation postsecondaire prévu cet automne, l’ASSE a tenu à réitérer qu’elle y participera à certaines conditions. «La décision n’est pas encore prise; nous allons rencontrer Pierre Duchesne dans les prochains jours et nous allons attendre d’avoir sa réponse pour établir notre position», ajoute Jeanne Reynolds. Parmi ses requêtes, l’ASSE désire exclure les acteurs des entreprises privées et des «élites économiques» de la table de discussion. «L’université n’est pas une entreprise et ne devrait pas être gérée comme telle. Leur présence est donc, à notre avis, superflue», indique la leader étudiante. L’Association réclame également que le deux tiers des participants au sommet proviennent du mouvement étudiant et des milieux syndicaux de la communauté académique.
Bien qu’officiellement la CLASSE ne soit pas dissoute, ses structures sont désormais inactives et les pouvoirs se retrouvent entre les mains de l’ASSE. L’objectif est de laisser aux associations étudiantes membres un peu plus de temps afin de réfléchir sur l’avenir de la Coalition. La décision officielle sera prise au prochain congrès.
L’Association a aussi appelé à une deuxième édition du Rassemblement national étudiant (RNE) un peu plus tard cette année. Il s’agit d’une rencontre au sommet pour toutes les associations étudiantes québécoises, sans égard à leur affiliation nationale. «Notre objectif est de rassembler le plus grand nombre d’associations possible autour d’une même table, sans que les associations nationales, l’ASSE y comprise, ne viennent influencer les débats» a indiqué la coporte-parole de l’ASSE Camille Robert.
Crédit photo: Archives Montréal Campus
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