La vice-rectrice associée à la relance du Quartier latin, Priscilla Ananian, a promis une reconnaissance officielle pour les étudiant(e)s de l’UQAM qui prennent part aux projets de relance du secteur. Cette annonce, faite dans le cadre du Grand Rendez-vous du Quartier latin du 10 avril dernier, s’inscrit dans le plan de relance du quartier de l’UQAM.
Mme Ananian veut intégrer les étudiant(e)s « de façon active dans des projets » de relance du Quartier latin en « reconnaissant [leur contribution avec] d’autre chose que simplement les cours avec des examens ». Cette « initiative académique » s’articulera « dans le cadre de certains programmes », a-t-elle mentionné.
« Vous travaillez, vous étudiez. Donc, il faut quand même une certaine reconnaissance du travail qui pourrait être proposée [par l’UQAM] », dit-elle en entrevue avec le Montréal Campus après l’annonce.
Un exemple? « Cet été, on va faire cette petite forêt du Quartier latin. Il y a déjà des étudiants en action culturelle [qui y travaillent] et qui sont rémunérés. C’est une façon de reconnaître d’autres types d’apprentissage », avance-t-elle. Cette « forêt métaphorique » d’arbres à palabres du Quartier latin constituera un lieu d’échanges et de discussions pouvant être déplacé à l’extérieur et à l’intérieur.
Mme Ananian n’a pas encore donné de détails sur la manière dont cette reconnaissance officielle se concrétisera pour les étudiant(e)s. La reconnaissance pourrait être financière ou scolaire. La vice-rectrice vise toutefois une mise en action officielle du projet dès l’automne 2025.
Un appui du gouvernement Legault de 1,2 million de dollars au projet de Parcours signature du Quartier latin a également été annoncé dans la foulée. Le projet prévoit l’installation de murales et d’éclairages pour animer le quartier et pour mettre en valeur ses institutions, comme la Grande Bibliothèque.
Le Quartier latin aspire à être « apprenant »
Les défis auxquels le Quartier latin fait face, comme l’itinérance, les commerces désertés et les nombreux chantiers, ont été peu abordés lors du Grand Rendez-vous du Quartier latin. C’est la notion de « quartier apprenant » qui était au cœur des discussions de la journée. Les panélistes ont tenté de démystifier la posture « apprenante », qui constitue la vision centrale sur laquelle la vice-rectrice appuie son plan de relance.
La posture apprenante, élaborée par l’UNESCO, fait initialement référence à une ville dans laquelle les multiples institutions, organismes et citoyen(ne)s collaborent afin de surmonter les défis du territoire.
« Une ville apprenante est d’abord et avant tout une ville dans laquelle son gouvernement municipal a la conviction que les connaissances et les compétences des citoyens sont essentielles pour faire face aux défis de la ville et les relever », a expliqué le panéliste Daniel Baril, président du conseil d’administration de l’Institut pour l’apprentissage tout au long de la vie de l’UNESCO.
Selon Mme Ananian, dans un quartier apprenant, la communauté étudiante sortirait de l’université pour interagir avec son environnement. Les compétences et les acquis scolaires des étudiant(e)s seraient donc mis à profit dans les projets instigués par les citoyen(ne)s ou les partenaires du quartier.
Le Réseau mondial UNESCO des villes apprenantes compte 356 villes apprenantes réparties dans 79 pays. Edmonton est la seule ville canadienne dite apprenante officiellement reconnue par l’UNESCO.

Des discussions sur l’avenir
De nombreuses conférences sur le quartier apprenant et les projets de relance en place se sont succédé. Mme Ananian a terminé en proposant à la foule « de se retrouver ici même, au printemps 2026 », ouvrant la porte à un deuxième Rendez-vous du Quartier latin.
« D’ici un an, je suis certaine que le visage du Quartier latin aura changé… malgré les chantiers, bien sûr », a-t-elle conclu, suscitant quelques rires.
L’événement, organisé par l’UQAM en collaboration avec la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), a rassemblé près de 300 personnes au Centre Pierre-Péladeau.
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