Le Gala Influence Création : une première bouillonnante 

Après de nombreuses controverses ayant ciblé les influenceurs et les influenceuses au cours de la dernière année, le Gala Influence Création s’est donné pour mission de redorer l’image de la profession. Cette première édition de l’événement, qui s’est tenue à la TOHU le 9 février dernier, a récompensé le talent et la créativité des vedettes du Web québécois. 

Que ce soit sur TikTok, Instagram ou YouTube, des créateurs et créatrices de contenu se sont démarqué(e)s cette année dans le monde des médias. Le Gala Influence Création a pour but d’honorer ces personnes qui ont un impact positif sur le public et sur la culture québécoise. 

Les nommé(e)s ont été sélectionné(e)s selon plusieurs critères, notamment leur personnalité, leurs connaissances et la qualité de leur contenu. Le jury était composé de 23 personnes travaillant dans le milieu des réseaux sociaux. 

C’est ensuite le public qui pouvait voter, via le site Web d’Influence Création, pour désigner le gagnant ou la gagnante dans chacune des 13 catégories (« streamer » ou balado de l’année, par exemple). Cette première édition du gala, qui a généré plus de 90 000 votes, a été diffusée sur plusieurs plateformes numériques, dont Twitch et TikTok.

Gagnant des prix du youtubeur de l’année et du créateur de l’année, Gurky a été applaudi pendant de longues minutes lors de la réception de ses trophées.

« On travaille très fort chaque semaine. Ça fait plaisir d’avoir de la reconnaissance au Québec. J’encourage tous les créateurs de contenu à continuer », a commenté celui qui connaît un succès principalement en France pour ses vidéos de tests de nourriture. 

Claudie Mercier, ancienne candidate de l’émission de téléréalité Occupation Double qui brille dorénavant sur TikTok et YouTube, a remporté des prix dans la catégorie divertissement et dans la catégorie tiktokeur de l’année. L’influenceuse était très émotive lors de la réception de ses prix. « Toute ma vie, j’ai rêvé de travailler dans les médias. Je disais à ma mère que je voulais être actrice quand j’étais jeune », a-t-elle témoigné.

En quête de reconnaisance

Pour le tiktokeur Antho Tran, l’un des organisateurs de l’événement, ce gala est important afin de souligner le talent qui se trouve au Québec, mais qui n’est pas assez reconnu. « Au Québec en général, il y a un gros manque de reconnaissance pour les créateurs de contenu », estime-t-il en entrevue avec le Montréal Campus

Antho Tran compte plus de 258 000 abonné(e)s sur TikTok. Il publie principalement des vidéos dans lesquelles il explore différents restaurants sur l’île de Montréal.

L’organisateur déplore le fait que les créateurs et créatrices de contenu font majoritairement des apparitions dans les médias traditionnels à cause de leurs controverses, et non grâce à leurs bons coups. 

Le tiktokeur fait entre autres allusion aux influenceurs et aux influenceuses qui ont fait la fête sur un vol de Sunwing en décembre 2021. « Avec les derniers [événements] reliés au domaine de l’influence, il y avait seulement une connotation péjorative par rapport au métier d’influenceur. On pensait donc que c’était un moment parfait pour changer la donne. On a du talent au Québec », affirme le créateur de contenu.

La santé mentale au centre du gala

L’animateur de la soirée, l’influenceur Phil Jones, a su divertir le public durant l’entièreté du gala. Entre deux plaisanteries controversées sur l’actualité des influenceurs et des influenceuses d’ici, le présentateur a insisté sur l’importance de la santé mentale. 

« Je fais beaucoup d’anxiété. J’ai tout le temps eu peur du jugement. C’est la pire chose, parce que tout le monde est créatif et unique à sa manière. On a tous le droit de foncer vers quelque chose qu’on veut vraiment », a déclaré Phil Jones lors du gala.

L’animateur a souligné l’importance du Web lors de bouleversements collectifs. « Je sais que la pandémie a été difficile pour plusieurs créateurs. Par contre, le Web est un outil fantastique pour sociabiliser. Les réseaux sociaux nous ont permis d’être plus résilients pendant la pandémie », a-t-il illustré.

Tous les profits générés par le gala ont été remis à la Fondation Jasmin Roy, un organisme de bienfaisance qui tente de trouver des solutions durables aux problèmes de violence, de discrimination et d’intimidation dans tous les milieux de vie.

Une toile, réalisée en collaboration avec la Fondation, a été peinte durant l’avant-gala par certains et certaines invité(e)s. L’œuvre a été mise à l’encan pour 3 000 $.

Le Gala Influence Création devrait être de retour pour une deuxième édition l’année prochaine.

Mention photo : Lucie Parmentier|Montréal Campus 

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *