La Semaine hispanophone était de retour à l’UQAM du 14 au 17 octobre derniers, après une pause de trois ans. L’agora du pavillon Judith-Jasmin s’est animée au rythme des démonstrations de tango, de flamenco et de marinera, des cours d’espagnol en accéléré et des divers kiosques d’information, tandis que conférences et expositions prenaient place un peu partout dans l’université.
Orchestré par l’École des langues et l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM), l’évènement visait à faire rayonner la culture hispanique autour d’une multitude de thèmes et d’activités thématiques. Lors de la première édition en 2009, les organisateurs ont jugé «nécessaire de faire un événement afin de valoriser divers aspects de la culture hispanophone (langue, politique, histoire, société, art, littérature, etc.) auprès de la communauté de l’UQAM et du grand public, par le biais d’activités académiques et culturelles», relate la maître de langues Monica Soto. Selon le conférencier et professeur de science politique Marc-André Anzueto, l’évènement est d’autant plus pertinent que «la culture hispanophone compte beaucoup de représentants à l’UQAM, autant parmi les professeurs que les étudiants». Il s’agit selon lui d’une richesse pour l’université, car la communauté hispanique est très active sur les plans politique et culturel.
Les conférences ont couvert certaines problématiques caractéristiques du monde hispanophone comme les relations internationales de l’Amérique latine, les fêtes et traditions, la littérature et le cinéma, les défis de la langue espagnole au XXIe siècle et la participation de la femme en politique. L’organisation de la semaine hispanophone gravite à chaque édition autour d’un objectif spécifique. «Cette année, nous avons choisi l’apport de la culture hispanophone à la culture universelle. Nous voulons mettre de l’avant l’importance de la langue espagnole au niveau social-littéraire», développe Monica Soto. C’est pourquoi la Bibliothèque centrale a présenté aux abonnés une sélection des œuvres des auteurs hispanophones ayant remporté le prix Nobel de littérature, ainsi qu’un plus vaste choix d’œuvres de nouveaux écrivains, de films et de musique. La professeure Carolina Ferrer, issue du département de littérature de l’UQAM, a également donné une conférence sur l’adaptation de la littérature latino-américaine au cinéma hollywoodien.
Du mardi au vendredi, les organisateurs se sont affairés à faire découvrir à tous une culture parfois victime de préjugés. «La société québécoise connaît très bien certains aspects culturels. Certains sont devenus des stéréotypes. Nous voulons faire ressortir d’autres problématiques qui nous paraissent [compléter] le tableau», explique Monica Soto.
La semaine a été lancée mardi au soir, avec la conférence inaugurale donnée par le professeur de science politique Julián Durazo Hermann portant sur la participation citoyenne des élus hispanophones. Il était accompagné de Paulina Ayala, députée fédérale au sein du Nouveau Parti démocratique, ainsi que par Saúl Polo, député libéral provincial et adjoint parlementaire du ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations de la circonscription de Laval-des-Rapides.
Toute la semaine, les uqamiens ont pu s’arrêter aux différents kiosques s’informer sur les cours de langue espagnole offerts par l’université et sur les divers programmes favorisant la mobilité internationale au niveau travail et étude dans les pays hispanophones.
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