30 ans plus tard

C’était en 1982. Des artisans du Montréal Campus avaient repêché l’étudiant en journalisme chevelu, barbu et assidu que j’étais. N’oublions pas qu’à cette époque, même si on ne vénérait pas nécessairement le poil, on le tolérait, fut-il issu du visage, du torse, de l’aisselle ou du pubis.

Le cheveu se portait long et ébouriffé, la barbe était touffue et hirsute. Le propos, au contraire, se voulait épuré et précis.

J’avais été recruté par un certain Guy Lepage (avant qu’il n’ajoute le «A» à son nom). Les pages du journal étaient brillament illustrées par un dessinateur talentueux et éclaté, au propos vif, incisif et surtout très drôle : Yves Pelletier. La chronique culturelle était assurée par Richard Sirois (avant qu’il n’ajoute le «Z» à son nom). Richard adorait parler de musique, plus particulièrement du groupe The Police, à qui il vouait un véritable culte. En fait, Richard avait un penchant pour les groupes, comme il allait le démontrer dans les trois décénnies qui allaient suivre.

Et pendant tout ce temps, croyez-le ou non, on a réussi à garder notre sérieux. Il y avait une sorte de respect envers l’institution du Montréal Campus , envers la crédibilité qui y était associée et dont il fallait assurer la pérennité. Le Campus était plus grand que nous, et j’étais honoré d’y participer.

Quelques exemples de mes plus grandes réalisations?

Des articles comme :

– «Suspension des cours le 4 novembre»
– «Le JM-100 change d’air»
– «COOP-UQAM : entre la souveraineté et la confiance»
– «Assurance-chômage : on travaille à de nouvelles coupures»

Ça ne s’invente pas… Vous le savez maintenant : le Montréal Campus m’a beaucoup plus marqué que j’ai marqué le Montréal Campus. Mais je suis encore très fier d’y avoir apporté ma modeste contribution.

Vive l’information, vive l’implication, et longue vie au Montréal Campus!

Bruno Landry
Humoriste

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