C’est au terme d’un débat houleux en Assemblée générale lundi le 21 novembre dernier que l’Association facultaire des étudiants en art (AFEA) s’est affiliée à l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE). Ses membres unissent ainsi leur mobilisation à celle de l’association nationale contre la hausse des frais de scolarité.
Les arguments du oui à l’affiliation tenaient sur les similitudes idéologiques des deux associations, notamment contre le dégel des frais de scolarité. C’est d’ailleurs l’union pour la même cause qui a fait penché la balance pour l’affiliation. Philippe Éthier, secrétaire aux relations internes de l’ASSE était là pour présenter les lignes conductrices de son organisation, qui regroupe désormais 18 associations collégiales et universitaires.
Pour Alex Bourdon-Charest, membre de l’AFEA, ce vote n’est pas un point de non-retour. «On ne parle pas d’un mariage devant Dieu ici. Si jamais après la grève on ne se sent plus à notre place au sein de l’ASSE, on aura juste à se désaffilier». Une assemblée générale est déjà prévue à l’automne 2012 pour voter ou non la reconduction de cette union. La possibilité d’un divorce d’ici là reste toutefois possible. Les membres de l’AFEA peuvent en tout temps remettre en question l’affiliation par le biais d’un référendum ou d’un vote en assemblée générale.
L’étudiante à la maitrise en Étude des arts considère que l’ASSE se dissipe avec ses positions radicales sur des questions internationales, l’anti-mondialisation, en passant par la question des femmes, du patriarcat, de l’homophobie et de l’environnement. «Elle se perd dans une multitude de revendications, distillant le message principal qui nous intéresse, à savoir la défense des intérêts des étudiants», ajoute-t-elle. Le manque d’organisation de l’association nationale freinait aussi plusieurs membres de l’exécutif de l’AFEA. Le fait qu’il y ait plusieurs postes vacants au sein des comités exécutifs de l’ASSE dénoterait de la faiblesse de la mobilisation.
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