Le camp du « Oui » a remporté le référendum de confiance de l’Association facultaire des étudiants et étudiantes en science politique et en droit (AFESPED) qui s’est tenu du 21 au 28 mars.
L’association demeure donc reconnue par l’UQAM et bénéficie toujours des cotisations étudiantes.
L’AFESPED a annoncé le 28 mars la victoire du « Oui » à 69 % contre le « Non » à 31 %. Le taux de participation des membres s’est élevé à près de 30 %, plus du double du quorum requis, d’après les chiffres mis en ligne par l’association.
Pour Rémi Grenier, responsable aux communications et à l’information de l’association facultaire jusqu’au 31 mars 2024, les résultats sont encourageants, mais il reste du chemin à faire. « On est satisfaits des résultats, 69 %, ce n’est pas rien, mais il reste un bon nombre de membres qui ont voté non. On a eu des commentaires sur ce qui fonctionnait moins et on les prend en considération », affirme-t-il.
« Plusieurs de nos membres avaient peur de perdre leurs assurances et une défaite au référendum aurait rajouté beaucoup de poids sur les épaules des associations modulaires », ajoute l’ex-membre exécutif de l’AFESPEED. En 2015, l’association facultaire avait perdu sa reconnaissance au sein de l’UQAM, ce qui signifiait qu’elle ne pouvait plus toucher aux cotisations étudiantes.
« Rapidement, les membres se sont rendu compte qu’ils avaient encore besoin de l’AFESPED, selon Rémi Grenier. L’association a retrouvé son statut à l’hiver 2017 à la suite d’un référendum.
Dans la bonne direction
L’Association modulaire des étudiants et étudiantes de droit (AED) désirait plus de représentativité pour ses membres. D’après Jean-Victor Simoneau, coordonnateur des affaires externes de l’AED, le résultat du référendum importe peu en comparaison aux avancées qui ont été faites à l’AFESPED dans les dernières semaines.
« Le référendum a été un bon levier pour arriver à nos fins, soit augmenter les différentes formes de représentation », déclare Jean-Victor Simoneau.
Au cours des dernières semaines, l’AFESPED a fait passer le quorum nécessaire pour voter une grève de 2 % à 6 %.
De plus, ses assemblées générales (AG) se déroulent désormais en comodal. « L’idée d’augmenter le quorum et de rendre les AG comodales était déjà dans les plans depuis un petit bout et des personnes de l’exécutif étaient en train de mettre en place ces mesures », précise Rémi Grenier.
Prioriser le dialogue
Le référendum a été lancé sans préavis et aurait pu être évité selon Rémi Grenier. Il croit que le vote référendaire est un outil démocratique bien moins efficace que les AG.
« On a très peu entendu le camp du « Non » pendant la campagne référendaire, on trouve ça dommage qu’il n’y ait pas eu ces discussions en AG », soutient-il.
Jean-Victor Simoneau croit lui aussi que tout ce processus référendaire aurait pu être évité si les propositions de l’AED au Comité intermodulaire n’étaient pas toujours rejetées.
Le Comité intermodulaire est l’instance de coordination et de discussion entre les associations modulaires de la faculté.
« L’AFESPED a mis beaucoup d’énergie militante qui aurait pu être évitée si on nous avait écoutés plus tôt. Malgré tout, l’AED ne souhaite pas la chute de l’AFESPED, conclut-il.
Rémi Grenier affirme de son côté qu’il n’a jamais eu conscience de telles demandes de l’AED.
« On a vu des membres s’impliquer pour la première fois », déclare celui qui espère que cette effervescence militante ne mourra pas.
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