Le retour de Patrick Roy dans le monde du hockey professionnel suscite un engouement important chez les partisan(e)s du sport au Québec.
Après une absence de plus de sept ans, le natif de Sainte-Foy fait son retour tant attendu derrière le banc d’une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH). À la surprise générale, Lou Lamoriello, directeur général et président des Islanders de New York , a convaincu Roy de se joindre à son équipe en tant qu’entraîneur-chef.
Le père du style papillon a effectué sa transition vers une carrière d’entraîneur en 2005, après une fructueuse carrière en tant que gardien de but dans la LNH, remportant à quatre reprises la coupe Stanley.
Optimisme chez les partisans des Islanders
L’arrivée de Roy à New York ravit les partisan(e)s de longue date du club. Alain Dionne, « fan fini » de la franchise new-yorkaise, voit son arrivée d’un très bon œil. Selon lui, « partout où il est passé, il a laissé sa marque ».
« Ce gars-là, c’est un winner ! », s’exclame celui qui est un fervent partisan de la franchise new-yorkaise depuis plus de cinquante ans.
Fondés en 1972, les Islanders ont connu leurs plus belles saisons au début des années 1980 en remportant la coupe Stanley quatre années de suite. Cette dynastie était principalement menée par des joueurs vedettes québécois tels que Mike Bossy et Denis Potvin.
Si une nouvelle ère de gloire semble peu probable à Long Island, Patrick Roy a pour objectif de qualifier les Islanders en séries éliminatoires d’ici la fin de la saison régulière. Au moment d’écrire ces lignes, sa troupe figurait au neuvième rang de l’Association de l’Est. L’équipe se retrouve à quatre points d’une participation au tournoi printanier.
Luc Grenier, directeur général de Cogeco Média Saguenay–Lac-Saint-Jean et ancien directeur des sports au Journal de Québec, croit que la venue de l’ancien entraîneur des Remparts de Québec a le potentiel d’être un « électrochoc » pour les Islanders. « Il va à New York pour gagner. Il ne reste qu’à voir si la réussite le suivra », observe M. Grenier.
Une embauche importante pour le Québec
Actif sur le groupe Facebook All Things Islanders, comptant 19 000 membres, Karljessy Jomphe déclare que « de nombreux Québécois se sont ajoutés au groupe à la suite du recrutement de Roy [et que] certains ont même affirmé être maintenant des Islanders ».
Le retour de Roy dans la LNH a fait énormément de bruit dans l’univers médiatique québécois. En réponse à une grande demande de ses abonné(e)s, la chaîne sportive TVA Sports a décidé d’ajouter 10 matchs des Islanders à sa programmation. « C’est un peu un cadeau pour TVA Sports », déclare Mikaël Lalancette, journaliste au journal Le Soleil à Québec. « Les diffuseurs tentent d’aller chercher des cotes d’écoute un peu partout. Ça va être bon pour la popularité du club au Québec », insiste-t-il.
Pour Ray Lalonde, analyste en marketing sportif, le hockey est une industrie extrêmement concurrentielle. « Quand il y a un Québécois qui réussit à percer, bien sûr qu’on s’intéresse à savoir comment il va se débrouiller », affirme-t-il. M. Lalonde croit cependant que le bruit autour de l’embauche de Roy n’est qu’un buzz médiatique, soit un « phénomène éphémère ».
Opportunité manquée pour Ottawa
Depuis sa démission en août 2016 du poste d’entraîneur-chef de l’Avalanche du Colorado, de nombreuses rumeurs ont circulé quant à la prochaine destination de Roy dans la LNH. Montréal et Ottawa ont notamment été évoqués au cours des dernières années.
Malgré les spéculations fréquentes le présentant comme le choix privilégié pour devenir l’entraîneur-chef des Sénateurs d’Ottawa après le renvoi de D. J. Smith en décembre 2023, Roy n’a finalement pas obtenu le poste. C’est plutôt Jacques Martin qui a été choisi par les Sénateurs.
Il s’agit d’une décision qui n’a pas fait l’unanimité chez les partisan(e)s de l’équipe, qui voyaient de bon augure une arrivée de Roy dans la capitale canadienne. L’aura mythique autour de l’entraîneur ainsi que sa capacité à s’exprimer autant en français qu’en anglais faisaient de lui un candidat parfait pour le poste.
« Je pense que c’est une erreur de ne pas l’avoir recruté », estime le journaliste Mikaël Lalancette. Antonin Prévost, partisan de longue date des Sénateurs, abonde dans le même sens. Selon lui, la nomination de Roy était « le choix logique ». Il perçoit l’embauche de Jacques Martin comme une « réelle désillusion ».
Le 24 janvier dernier, le nouveau propriétaire de la franchise d’Ottawa, Michael Andlauer, admettait lors d’une entrevue au micro du 104,7 Outaouais qu’il « regrettait un peu » de ne pas avoir embauché l’ancien entraîneur des Remparts de Québec, Andlauer a justifié sa décision en expliquant que « le timing n’était pas là ».
Mention photo : Layla Bechou
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