Gala Dynastie : l’excellence noire québécoise resplendit 

La 7e édition du Gala Dynastie s’est scindée cette année en plusieurs soirées, dont les remises de prix Médias et Culture le 30 mars et le 1er avril derniers. Les deux événements, qui se sont respectivement tenus au Salon urbain et au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, ont récompensé dans plusieurs catégories des personnalités de la communauté noire québécoise. Retour sur deux soirées aux allures d’un Festival de Cannes.

Qu’il s’agisse de la cérémonie Médias ou Culture, le Gala Dynastie a frappé fort cette année. Les deux soirées se sont déroulées dans une ambiance chaleureuse, la foule visiblement ravie de se réunir pour célébrer le travail des finalistes. Un événement placé sous le signe des retrouvailles et de la convivialité, sans qu’aucune concurrence ne transparaisse entre les sélectionné(e)s. 

De nombreuses personnalités reconnues de la communauté noire, et d’autres qui n’en font pas partie et qui la soutiennent, ont répondu présentes. « Je suis là à chaque édition. […] Ça témoigne de ce que ça veut dire pour moi de souligner l’excellence noire », avance fièrement l’ex-cheffe du Parti libéral du Québec Dominique Anglade en entrevue avec le Montréal Campus lors du gala.   

La remise des prix Médias 

La soirée Médias, qui a eu lieu le jeudi 30 mars dernier, s’est produite en comité restreint, seulement devant les spectateurs et les spectatrices ayant obtenu une invitation. L’animatrice, Naadei, a su mener la cérémonie telle une cheffe d’orchestre, éclatante dans son tailleur rose fuchsia. Douze prix ont été décernés sur la petite scène du Salon urbain, à des finalistes dans des catégories allant du ou de la meilleur(e) journaliste au meilleur balado de l’année. 

Chaque remise de prix a été précédée d’une courte vidéo présentant les sélectionné(e)s. Tous et toutes étaient sur un pied d’égalité, traduisant la volonté du Gala de mettre en honneur ses nommé(e)s. 

Plusieurs vainqueur(e)s ont souligné dans leur discours de remerciement que le vrai prix était d’assister à l’événement et d’avoir la reconnaissance de leur communauté. « C’est une grande fierté d’être reconnu ce soir par la communauté, par les pairs, par une belle organisation aussi », a affirmé le lauréat dans la catégorie chroniqueur(euse) radio de l’année, Sydney Fowo.

La soirée a été riche en émotion. La célèbre animatrice Rebecca Makonnen s’est évanouie sur scène, causant l’émoi général. Finalement, rien de grave : la gagnante du prix Icône Dynastie a pu terminer son discours touchant et empreint de gratitude. Ce trophée lui a été décerné en hommage à son parcours professionnel inspirant. 

Le Gala Culture

La soirée Culture du 1er avril s’est précédée du fameux « black carpet » (tapis noir). À l’image d’une cérémonie des Oscars, les invité(e)s ont pu poser sous l’œil des photographes dans de somptueux habits avant d’entrer en salle. Les célébrités ont défié l’imagination avec des tenues uniques et dignes des plus grands et grandes stylistes. Le théâtre s’est rapidement rempli, et l’écho des conversations effervescentes a résonné jusqu’au début du Gala Culture.  

L’animateur et humoriste Preach a commandé la soirée avec le ton léger et comique qui le caractérise. De la même manière que durant la soirée Médias, chaque finaliste a été présenté(e) sous une salve d’applaudissements. Un sentiment de reconnaissance et un esprit de réunion de famille ont dominé la cérémonie.  

Plus qu’un simple événement

Pour les talents récompensés, le Gala est une vitrine sans précédent. « De gagner ce soir dans la communauté noire, d’être connue, ça fait un velours sur le cœur », affirme avec émotion la gagnante de la catégorie acteur(trice) cinéma/télé, Anna Beaupré Moulounda. Le lauréat de la catégorie artiste ou groupe musical anglophone, Zach Zoya, estime que ce prix est une reconnaissance de son travail acharné des dix dernières années. 

Malgré leurs parcours différents, le message que les finalistes ont souhaité faire passer à travers le Gala Dynastie est le même. Jay Jay, âgé seulement de 14 ans, et gagnant de la catégorie vidéoclip de l’année, traduit ce sentiment commun : « Je veux montrer à la nouvelle génération de ma communauté que tout est possible ».

Mention photo : Camille Dehaene|Montréal Campus

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