Sciences humaines, sciences du monde

La Faculté des sciences humaines est la première au palmarès des facultés de l’UQAM les plus fréquentées par les étudiants et les étudiantes étranger(ère)s qui viennent passer un séjour Montréal. 

Pour l’année scolaire 2019-2020, 62 étudiants et étudiantes en échange fréquentent le programme de psychologie au premier cycle. Le programme de la faculté de sciences humaines rassemble à lui seul près de 7% des étudiants et étudiantes étranger(ère)s qui suivent des cours à l’UQAM durant les trimestres d’automne 2019 et d’hiver 2020.

« Nous avons énormément de demandes pour la faculté de sciences humaines », dénote Sophia Dieng, conseillère à la mobilité du service des relations internationales de l’UQAM. D’après Mme Dieng, ce sont « la réputation des cours et des professeurs » qui expliquent qu’autant d’étudiants et d’étudiantes étranger(ère)s soient attiré(e)s par la faculté de sciences humaines de l’Université. « Les professeurs ne s’en rendent pas toujours compte, mais ils ont un gros rôle à jouer dans le recrutement d’étudiants étrangers. Ce qui fait qu’une université est populaire, c’est la reconnaissance des professeurs en tant que chercheurs et sommités dans leur domaine », enchérit Laurent Corbeil, également conseiller à la mobilité.

« Je suis venue étudier à l’UQAM pour la qualité de la faculté de sciences humaines et de ses chercheurs », explique Stéphanie Liatard, étudiante à la maîtrise en travail social. Sa maîtrise a été chapeautée par Annie Gusew, professeure émérite en méthodologie du travail social, ainsi que Lilyane Rachédi, chercheure à la Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC) de l’UQAM et co-auteure du livre L’intervention interculturelle. « Elles maîtrisaient tellement leur domaine, c’était inspirant », relate celle qui a immigré en août 2016 du sud-est de la France.

Qu’en est-il des autres facultés ?

Malgré que la Faculté de sciences humaines se démarque, elle est loin d’être la seule à accueillir bon nombre d’étudiants et d’étudiantes étranger(ère)s à chaque session, souligne Sophia Dieng. 

« D’après ce que nous disent les universités étrangères, le programme de droit est réputé et recherché par les étudiants », précise Laurent Corbeil. Le programme est hautement contingenté et les critères d’admission des étudiants et étudiantes en échange sont stricts. À titre d’exemple, les étudiants et les étudiantes qui désirent étudier à l’UQAM doivent maintenir une moyenne qui varie entre 11 et 13 sur 20, selon le système d’éducation français. La moyenne pour le programme de droit est la plus élevée, soit 13 sur 20.

Mis à part le droit, le programme de sciences politiques, dans la même faculté, est également prisé de ceux et celles qui proviennent de l’étranger. Les différents programmes d’administration et de certificats en langue se classent eux aussi parmi les plus populaires chez les étudiants et les étudiantes en échange. « Nous avons beaucoup d’étudiants japonais qui réalisent le certificat en français langue seconde », observe Sophia Dieng.

L’UQAM à la conquête du monde… français

Plus de 60% des étudiants et des étudiantes étranger(ère)s de l’UQAM proviennent de pays francophones d’Europe. « Ce n’est pas étonnant que les francophones d’Europe soient les étudiants étrangers les plus populeux », croit Laurent Corbeil. Comme il n’y a pas de barrière langagière, c’est plus facile pour les Français, les Belges ou les Suisses de venir étudier à Montréal dans une université francophone, tant sur le plan de l’administration que de l’intégration.

Néanmoins, le reste du monde ne boude pas l’UQAM. Selon le rapport annuel du service à la vie étudiante de l’année scolaire 2016-2017, les quatre pays les plus représentés, mis à part la France qui était en première position du classement, étaient la Tunisie, le Sénégal, l’Algérie et le Cameroun.

« Nous avons reçu 1 400 candidatures, mais nous n’en avons retenu que 900 », explique Laurent Corbeil, qui gère les demandes d’échange temporaire. Les quelques 3 000 autres étudiants et étudiantes étranger(ère)s complètent un baccalauréat de 90 crédits sur une durée de trois ans ou réalisent une maîtrise ou un doctorat. 

Dans l’ensemble, c’est plus de 3 800 étudiant(e)s étranger(ère)s venant de 95 pays qui étudiaient à l’UQAM à l’automne 2018, selon le site internet de l’Université. 

photo: WILLIAM D’AVIGNON MONTRÉAL CAMPUS



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