Au cours des derniers jours, plusieurs étudiants de l’UQAM se sont plaints de l’indisponibilité de la version gratuite de Microsoft Office. En l’absence d’un accès gratuit à la Suite Office, les étudiants se tournent vers Office 365 pour l’Éducation, une version en ligne incomplète, ou effectuent l’achat de Microsoft Office pour Étudiants pour environ 150 dollars.
« 150 $ pour un étudiant, c’est exorbitant ! », commente Gaël Bertrand, un étudiant au baccalauréat en administration qui, comme d’autres étudiants uqamiens, fait face à ce dilemme. Les logiciels en ligne ne sont qu’une pâle imitation des versions officielles », soulève-t-il.
« C’est un service utile. [Cependant,] ça veut dire que lorsqu’on n’a pas accès à Internet, on n’a pas accès aux services Offices et comme l’Internet de l’UQAM est difficile d’accès dans certaines sections de l’école, ça peut être problématique pour la rédaction de nos travaux », déclare pour sa part Carolane Moïse, une étudiante au baccalauréat en histoire de l’art.
Lors des travaux d’équipe, la situation se complexifie. Les étudiants questionnés par le Montréal Campus se plaignent qu’avec la version Office 365 en ligne, le partage des documents ne se fait pas correctement. « J’ai vécu cette expérience avec PowerPoint, car j’avais juste la version en ligne et je n’étais pas capable d’avoir le même modèle que mes coéquipiers, explique Gaël Bertrand, pour qui la suite Office est essentielle dans ses cours d’administration.
Aucune offre de financement
Contrairement à plusieurs établissements scolaires, l’UQAM n’offre pas le téléchargement gratuit des différents logiciels de Microsoft Office. Plusieurs cégeps et universités de la province, comme le Cégep André-Laurendeau et l’Université de Montréal, offrent même une licence de plusieurs années à leurs étudiants.
En effet, pour des raisons budgétaires, l’UQAM a choisi de privilégier la plateforme Web Office 365 aux dépens de la version complète de Microsoft Office. L’université souhaite attendre le dévoilement du budget de l’année scolaire 2018-2019 avant de se pencher sur cette option.
« Des discussions sont en cours et c’est dans les plans », rassure Guillaume Riffard, le responsable du projet et le directeur de la division de l’exploitation de l’UQAM. Il évoque que l’administration est bien au courant du fonctionnement des autres établissements scolaires sur l’île de Montréal.
Recours illégaux
Certains étudiants se tournent donc vers le piratage, l’option la plus économique et simpliste selon les étudiants interrogés. « En ayant recours à une version piratée de la suite Office, j’évite la mascarade des licences à durée déterminée, explique Pierre Gagnon, un étudiant au baccalauréat en sciences de la Terre et de l’atmosphère à l’UQAM. Je ne peux pas me permettre qu’une licence expire en pleine période de rédaction, alors j’ai prévu le coup », enchaîne-t-il.
Pour l’instant, les étudiants peuvent se tourner vers le modèle en ligne, mais non téléchargeable. « Office 365 en ligne est à quelques petites différences près du vrai logiciel Microsoft Office, mais à 90 % c’est la même utilisation », mentionne Guillaume Riffard, le directeur du projet. D’après lui, les commentaires sont positifs depuis l’arrivée d’Office 365 au mois de novembre. « Selon les statistiques, il y a une forte utilisation de la plateforme », appuie-t-il.
Outre Office 365 pour l’Éducation, les étudiants ont également accès à Google Documents, Feuilles de calcul et Présentations, trois logiciels qui n’offrent pas de version complète. Carolane Moïse martèle qu’« au prix [auquel les étudiants] paient leur session, c’est un minimum à [leur] offrir. »
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