La voie vers le rectorat

Le recteur de l’UQAM, Robert Proulx, a indiqué le 21 février dernier qu’il ne sollicitera pas de second mandat. On doit maintenant lui trouver un successeur qui prendra les rênes de la maison d’enseignement pour les cinq années à venir. Mais comment une course au rectorat se déroule-t-elle?

Les principales informations entourant la procédure de désignation du prochain recteur ou de la prochaine rectrice sont consignées dans l’article 17 du Règlement no 3 de l’UQAM.

Quels critères doivent remplir les aspirants candidats à la succession de M. Proulx? Dans les faits, très peu : ils peuvent être ou non à l’emploi de l’Université. Évidemment, plus le candidat a d’atouts dans sa poche — bien connaître les instances de l’institution, par exemple —, plus il a de chance de ravir à ses adversaires la faveur des parties de la communauté universitaire consultées.

Tout au long de la course, un comité de sélection mené par Lise Bissonnette, présidente actuelle du Conseil d’administration de l’UQAM, chapeaute le processus de désignation du nouveau recteur ou de la nouvelle rectrice. Il est composé de deux membres du CA de l’Université et de deux membres nommés par l’Assemblée des gouverneurs de l’Université du Québec (UQ), le réseau dont l’UQAM fait partie.

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Le comité de sélection est d’ores et déjà formé depuis le 22 février, a indiqué dans un échange de courriels la porte-parole de l’UQAM, Jenny Desrochers. Alain Poirier, médecin et membre du CA depuis 2013, et Yves Gingras, professeur au Département d’histoire, ont tous deux été nommés. Du côté de l’UQ, sa directrice des communications, Valérie Reuillard, a confirmé la nouvelle tout en précisant elle aussi l’identité des membres choisis : Sylvie Beauchamp, présidente de l’UQ, et Annie DesRochers, professeure à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Déposer sa candidature

Dans la foulée de l’ouverture de l’appel de candidatures, Normand Petitclerc, secrétaire général de l’UQAM, invite cadres, professeurs, chargés de cours et syndicats de l’Université à soumettre le nom de postulants à la course au rectorat. Cela dit, un aspirant peut déposer lui seul sa candidature. Fait à noter, toutefois : les candidats doivent fournir une liste de 10 personnes appuyant leur candidature.

Au moment d’écrire ces lignes, la date butoir pour déposer sa candidature n’avait pas encore été fixée par l’administration uqamienne. Et seul Luc-Alain Giraldeau, doyen de la Faculté des sciences, avait confirmé au Devoir sa volonté de briguer le poste de recteur. La doyenne de la Faculté des sciences de l’Éducation, Monique Brodeur, a, pour sa part, indiqué avoir été « courtisée », mais a refusé de confirmer au quotidien de la rue Berri qu’elle se portait candidate.

C’est le comité de sélection qui est chargé de fixer en définitive la liste des candidats qui s’affronteront lors la course au rectorat. Ladite liste ne doit pas dépasser cinq personnes et cet exercice est fait au terme d’entrevues avec les aspirants au poste de recteur qui souhaitent se lancer dans la course.

10 jours après la date butoir, le comité de sélection se réunit. Il établit alors la « liste des candidatures retenues » et les convoque pour des entrevues. Le comité de sélection peut aussi décider, « s’il y a lieu, de procéder à la recherche d’autres candidatures », stipule le Règlement no 3.

Consultations

20 jours après avoir que le comité ait fixé la liste des candidats qui s’affronteront, les consultations auprès des professeurs, chargés de cours, cadres, syndicats et autres groupes « institutionnellement reconnus » démarrent.

Les personnes et les groupes consultés attribuent un rang à chaque candidat, après quoi les résultats sont communiqués au comité de sélection par M. Petitclerc. Le comité peut « après avoir pris connaissance des résultats de la consultation et entendu les avis émis par les groupes […] procéder à une nouvelle consultation avec certaines des candidates, certains des candidats ayant été soumis à la consultation originale [ou] engager un nouvel appel de candidatures [ou] retenir le nom d’une candidate, d’un candidat et en faire la recommandation au Conseil », a précisé la porte-parole de l’UQAM.

Finalement, le Conseil d’administration vote sur la recommandation du comité de sélection et, advenant un vote positif, recommande à son tour au gouvernement du Québec le candidat qui sort « vainqueur » de la course.

Le prochain recteur ou la prochaine rectrice sera désigné à l’été 2017.

Photo: ALEXIS BOULIANNE MONTRÉAL CAMPUS

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