Manifestation éclair contre les compressions en éducation

Une quarantaine de membres de syndicats d’étudiants salariés se sont massés tôt le 24 février devant les bureaux du ministère de l’Éducation, à Montréal, pour dénoncer les compressions budgétaires en éducation. Leur action, qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine contre l’austérité, visait à rappeler l’importance d’un financement public.

«L’austérité, ce n’est pas une fatalité, mais un choix idéologique. Le gouvernement a choisi de couper dans les services publics, alors qu’il y a plein d’autres sources de revenus», a expliqué Hubert Pineault, porte-parole du Syndicat des étudiant-es salarié-es de l’Université de Montréal (SESUM).

En plus de l’Université de Montréal, des représentants des syndicats de l’UQAM, de Concordia, de McGill et de l’Université du Québec en Outaouais ont brièvement fait blocus devant le ministère avant d’être délogés par les forces policières. «On est là pour montrer que c’est une lutte qui touche d’autres syndicats, pas seulement l’UQAM, et qu’on est capable de se mobiliser», a souligné Olivier, étudiant en sociologie à l’UQAM, qui a préféré taire son nom de famille.

Ces étudiants travailleurs demandent un réinvestissement massif dans l’éducation supérieure pour assurer sa qualité et son accessibilité, et réclament aussi de meilleures conditions de travail. «On veut que l’UQAM rouvre les bibliothèques le dimanche, et ajoute des employés du SETUE [Syndicat des étudiant-es employé-es de l’UQAM], a signalé Chloé Fortin-Côté, porte-parole du syndicat. En ce moment, par exemple, les personnes en situation de handicap n’ont pas de soutien à cause de la grève». Le SETUE, qui compte plus de 2500 membres, est en grève depuis le mois de décembre. Le syndicat rencontrera le 2 mars les administrateurs de l’université afin de poursuivre les négociations  pour le renouvellement de sa convention collective.

Une trentaine de mobilisations pour lutter contre l’austérité ont été organisées cette semaine par la Coalition Main rouge, qui s’oppose à la tarification et à la privatisation des services publics. D’autres rassemblements avaient lieu, le 24 février, à Gatineau, à Sherbrooke et à Rouyn-Noranda. Une manifestation se tiendra également le 25 février devant les bureaux montréalais du premier ministre Philippe Couillard pour conclure cette semaine d’actions dérangeantes. « On essaie depuis les années 1990 de nous faire avaler la pilule de l’austérité et là elle ne passe plus », dénonce Chloé Fortin-Côté.

Photo: Camille Feireisen

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