Un automne chaud selon l’ASSÉ

L’automne s’annonce tumultueux selon l’ASSÉ qui tenait les 26 et 27 septembre derniers le Rassemblement syndical en éducation. Des syndicats de ce secteur s’y sont rassemblés pour trouver des pistes d’action dans leur lutte contre les enjeux qui menacent l’éducation.

Professeurs, syndicats, employés de l’éducation, associations étudiantes collégiales et universitaires ont répondu à l’appel lancé par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ). «Notre but était de rassembler les forces vives syndicales en un seul évènement pour qu’ils puissent se rencontrer et créer un milieu de discussion en échangeant et en partageant leurs idées. De cette manière, les participants pourront voir avec quelle perspective ils envisagent l’automne et, ainsi, établir un plan d’action», note la porte-parole de l’ASSÉ, Hind Fazazi.

L’importance de la tenue de cet événement était soulignée par les participants, soucieux de participer à la mise en marche d’une lutte à venir. «L’ASSÉ est la seule instance qui a le pouvoir de regrouper des syndicats, déclare Fabien Torres, trésorier du syndicat des enseignants et des enseignantes du Collège Lionel-Groulx. Pour notre part, nous avons déjà un plan d’action, nous avons déjà voté la grève des professeurs le 30 septembre, mais nous venons pour voir ce qu’on peut décider ensemble», continue-t-il.

Le rassemblement s’est déroulé en trois temps. En premier lieu, une mise en perspective de la situation a permis aux participants d’analyser l’impact des coupes et des réformes dans le milieu de l’éducation afin de mieux les comprendre. Ainsi, des sujets tels la diminution du financement des institutions scolaires par le gouvernement Couillard et les réformes prévues dans le rapport Demers ont été au cœur de l’échange, où les participants étaient invités à débattre.

Par la suite, des groupes de caucus ont été formé, divisés en région, ont permis aux syndicats de se regrouper pour proposer des pistes de solution, des stratégies de solidarité et une perspective commune de revendications à envisager pour l’automne. L’évènement s’est clos par une période qui a permis aux participants de délibérer sur la question au centre des préoccupations des forces syndicales : Que faire pour contrer les réformes et les coupes dans le milieu de l’éducation ?

L’éducation en termes économiques

«L’idée n’est pas de critiquer juste pour critiquer, mais de remettre en question la société dans laquelle on vit dans le but d’en proposer une meilleure version», nuance d’entrée de jeu la doctorante en sciences de l’éducation à l’Université de Montréal, Anne-Marie Duclos. Comment s’améliore-t-on comme société, comment va-t-on vers l’avant ? Quelles sont les valeurs que nous devrions prioriser?», questionne-t-elle.

Anne-Marie Duclos dénonce la «gestion destructive de l’éducation» que pratique le gouvernement Couillard. Selon elle, la logique néolibérale actuelle affaiblit le secteur public et met en péril le système éducatif québécois, car elle cherche à privatiser tous les secteurs de l’activité humaine. «Il faut rester vigilant car le gouvernement, avec ses mesures d’austérité, est en train de détruire nos acquis sociaux en terme d’éducation, continue-t-elle. Et après, c’est très difficile de revenir en arrière quand tout est saccagé comme ça. Quand tout est mis a terre, comment fait-on pour tout rebâtir par la suite ? c’est beaucoup plus long», conclut-elle.

Crédit photo : Alexis Boulianne

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