L’Abitibi-Témiscamingue recrute

Un kiosque de recrutement de Valorisation Abitibi-Témiscamingue (VAT) a accueilli les étudiants de l’UQÀM le 29 octobre dernier afin de recruter dans leur région une main-d’œuvre qualifiée. Qu’il s’agisse du coût de la vie peu élevé, des salaires concurrentiels ou de l’absence de trafic, les avantages de travailler en région abondent pour les jeunes diplômés.

Selon l’organisme, actuellement 12 600 emplois sont offerts en Abitibi-Témiscamingue et doivent être comblés d’ici 2016. En collaboration avec l’organisme Place aux jeunes en région (PAJ), VAT organise des kiosques d’information ainsi que des 5 à 7 à Montréal, Québec, Gatineau et Sherbrooke dans le but d’y faire découvrir la région. C’est en parcourant les universités, les cégeps et les écoles de DEP que l’organisme tente de diriger l’attention des jeunes vers l’Abitibi-Témiscamingue. «Si l’on concentre nos efforts dans les grandes villes, c’est parce qu’il y a des bassins de population plus grands et il y a beaucoup d’écoles. On va donc faire la promotion de la région là où il y a une plus grande possibilité de main d’œuvre intéressée», explique l’agente de migration et représentante pour VAT, Karine Garaud.

Les nombreux postes disponibles en Abitibi-Témiscamingue ne relèvent pas que d’une pénurie de main-d’œuvre. À ce sujet, Karine Garaud se fait rassurante. «Oui il y a beaucoup de départs à la retraite et beaucoup de jeunes qui quittent la région pour poursuivre leurs études en ville, mais le fait qu’il y ait autant d’offres d’emploi ne vient pas d’un facteur négatif. L’économie va bien, elle est en croissance et ça crée des emplois», expose-t-elle.

Avec des postes et des emplois similaires, d’autres avantages sont sujets à attirer les étudiants. Selon VAT, l’absence de trafic en Abitibi-Témiscamingue, les grands espaces de plein air, la possibilité de vivre de nouvelles expériences, les logements peu dispendieux et le coût de la vie beaucoup moins élevé en sont quelques uns. «C’est un peu dur de trouver des gens qui veulent quitter Montréal, mais il y en a, qui veulent se sortir de la meute de 2 millions de personnes de la métropole», estime l’agent de migration pour PAJ, André Dion.

VAT n’est pas l’unique initiative qui a pour mandat de promouvoir une migration vers leur région. PAJ, par exemple, collabore avec 64 autres MRC pour des objectifs semblables. L’UQAT fait également du recrutement pour amener les jeunes à poursuivre leurs études en région. En ce qui concerne VAT, leurs efforts ne sont pas vains. «Dépendamment de la région, dans une bonne année on peut avoir entre cinq et dix personnes qui migrent en Abitibi-Témiscamingue via nos services. Ce n’est pas beaucoup, mais en même temps, avec les efforts que l’on met, avec toute la promotion, on s’attend à ce genre de résultat», affirme André Dion.

Étudiante en éducation d’origine algérienne, Goussem Joya voit les démarches de VAT comme une opportunité de trouver un emploi dans son domaine d’étude, l’ingénierie électronique, dans lequel elle possède un baccalauréat algérien. «Je n’arrive pas à trouver d’emploi ici alors j’essaie de continuer mes études, mais c’est difficile. Je pense qu’il y a plus de chance pour moi de me trouver un emploi avec mon diplôme algérien en région vu le nombre de postes disponibles», croit-elle. S’il n’y a pas suffisamment d’emplois disponibles en ville, les régions comme l’Abitibi-Témiscamingue en regorgent selon les organismes VAT et PAJ, qui lancent un appel à tous pour les combler.

Crédit photo: Valorisation Abitibi-Témiscamingue

 

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