L’École supérieure de théâtre offre désormais des ateliers de jeu gratuits au grand public, entre les murs de l’UQAM. Avec les Journées pour jouer, des étudiants volontaires font voir d’un nouvel œil le jeu dramatique à des participants venus de partout au Québec.
Une vingtaine de personnes ont participé le 2 novembre dernier à la première des Journées pour jouer. L’initiative a été mise en place par le professeur Ney Wendell et coordonnée par trois étudiantes au baccalauréat en enseignement de l’art dramatique, Marie-Noëlle Garceau, Bénédicte Chénard-Poirier et Annie Préfontaine. «Ce sont des ateliers animés par des étudiants du programme en art dramatique, explique une des membres du comité de coordination, Marie-Noëlle Garceau. Ça permet de travailler avec différents types de clientèle et de briser les tabous sur le théâtre.»
Le projet a pris forme l’an dernier et a été testé avec une clientèle d’adultes qui faisait partie de l’entourage du professeur Wendell. «Samedi dernier, il y avait des gens de tous les milieux, dont une fille de la Gaspésie qui songeait à s’inscrire au programme d’enseignement en art dramatique», indique Marie-Noëlle Garceau.
L’étudiante au baccalauréat en enseignement de l’art dramatique Laura Gagnon, qui a animé une activité lors de la première Journée pour jouer, souligne la capacité des animateurs à instaurer un climat de confiance. «Ce n’est vraiment pas une journée pour performer, assure-t-elle. Le but est de créer et de se laisser aller.» Tour à tour, les étudiants en théâtre enseignent les notions qu’ils ont apprises en cours. Ils prennent ensuite notes des suggestions données pour améliorer les ateliers ou le concept.
Pour les étudiants en charge des groupes, la journée devient un exercice pratique complémentaire aux cours de leur programme. «Ça nous permet de sortir de notre cocon, estime Marie-Noëlle Garceau. Dans les cours, on se pratique toujours avec des gens qu’on connaît très bien.» Les Journées pour jouer permettent aux futurs enseignants de tester leurs apprentissages avec des adultes. Ce type d’activité, ajoute-t-elle, peut rassurer les étudiants sur la pratique de l’enseignement théâtral ou leur faire prendre conscience que ce n’est pas exactement ce qu’ils souhaitent faire plus tard.
L’étudiante à la mineure en études théâtrales Aouatef Krikrou a apprécié la diversité des ateliers. «Je m’attendais à trouver des ateliers déjà faits auparavant, mais il n’y avait que des créations qui sortaient de l’habituel», décrit-elle. La journée a aussi fait vivre une nouvelle expérience aux animateurs. «On doit adapter notre activité pour que tout le monde puisse en profiter, expose Laura Gagnon. Ça a donné des échanges très riches entre les participants et les animateurs.»
Pour participer à la journée du 16 novembre prochain, le grand public peut remplir le formulaire d’inscription à partir du site Internet et de la page Facebook des Journées pour jouer. Le comité de coordination, en attente de subventions, se penche également sur la possibilité d’élargir son public aux enfants dans le besoin.
Laisser un commentaire