Habits de soirée intelligents

La designer de mode et professeure de l’UQAM, Ying Gao, a dévoilé mercredi ses créations vestimentaires au Centre de design de l’Université du peuple. L’exposition est consacrée à des créations vestimentaires interactives.

Après avoir été exposée dans diverses institutions muséales en France, en Corée du Sud et en Autriche, l’artiste fait un arrêt aux puits à Montréal. «Je m’inspire des éléments intangibles comme l’air, l’ambiance sonore et la lumière de ma ville pour créer», explique Ying Gao. L’exposition innove par la présentation de pièces de vêtements interactives et technologiques, qui réagissent à la présence des spectateurs.

L’ingénierie est au cœur des œuvres de Ying Gao. «Les vêtements sont meublés de différents systèmes électroniques, de capteurs, de moteurs et de technologie pneumatique», souligne la commissaire de l’exposition (si c’est vraiment elle), Renee Baert. La plupart des créations de Ying Gao ont vu le jour en 2010 et réagissent à la simple présence des observateurs. Les spectateurs n’ont qu’à pointer l’objectif de leur caméra pour qu’une robe se mettre à remuer, souffler dans les censeurs d’une autre pour la déplier et la métamorphoser grâce à une simple sonorité vocale. Alors qu’une lumière tamisée vibre au son de la musique, les tissus s’animent sur les différents mannequins de plastique. «J’ai de la difficulté à saisir comment une personne arrive à s’imager une telle idée dans sa tête et à la matérialiser aussi poétiquement dans une robe par la suite», s’exclame une des spectatrices présente, Lyne Beaupré.

Latex, coton médical recouvert d’une pellicule argentée et organdi sont matière à création pour Ying Gao, qui les utilise pour créer une robe en nuage de gaz ou un habit de poussières interstellaires. «Je suis prête à aller jusqu’au Japon pour repérer le tissu dont j’ai besoin», affirme fièrement la designer de mode. De multiples photos saisies par l’artiste sur Instagram sont affichées entre ses créations, dans une tentative d’illustrer le caractère multidisciplinaire de l’artiste.

«Ying Gao propose un univers très lourd, mais facile d’appréciation, soutient le directeur du Centre de design de l’UQAM, Bökur Bergmann. Elle est une véritable source d’inspiration pour ses étudiants». La professeure en design de mode désire qu’à terme, ses étudiants explorent différents horizons que ceux imposés par l’industrie.

L’exposition L’intangible en tant que matière sera accessible du 14 novembre au 15 décembre au Centre de design à l’UQAM.

Crédit photo: Francis Pilon

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