Les cours? Pas besoin

La première fois que j’ai pris mon courage à deux mains pour aller proposer mes services de «collabo» au Montréal Campus, je suis tombé sur Hugo Joncas, alors rédacteur en chef du journal. J’étais tellement impressionné par son aplomb et le professionnalisme qu’il dégageait. Mais quelques jours plus tard, au moment des fastidieuses corrections qui ont suivi ma première pige, je l’aurais étranglé. Des heures et des heures à tout refaire, au point d’avoir envie de tout foutre en l’air. Il faut dire que mon texte était franchement mauvais. Mais à force de réécritures, il est devenu à peu près publiable.

Il m’a fallu un certain temps pour comprendre à quel point le fait d’écrire pour le Campus me permettait d’apprendre autrement plus rapidement que dans le cadre de mes cours. Par la suite, j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’y faire un stage en tant que journaliste, une première véritable expérience journalistique tellement formatrice. J’ai toutefois dû lutter contre la direction du programme de journalisme pour obtenir ce droit. «Ce n’est pas une expérience dans un milieu professionnel», me répondait-on alors. Franchement ! Voyez par vous-même la liste des anciens du Campus.

J’ai aussi eu le bonheur d’occuper le poste de chef de pupitre Société lors de la grève étudiante de 2005, entouré notamment de Charles Messier (rédacteur en chef) et de Vincent Larouche (pupitre UQAM). Une formidable session au cours de laquelle l’équipe était constamment plongée au coeur de l’action. En me remémorant cette époque, j’ai envie de manger un beigne.

Alexandre Shields
Journaliste
Le Devoir

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