L’UQAM hors-circuit

Cette année, l’UQAM ne figure pas au palmarès des meilleures universités au monde du QS World University Rankings, contrairement à l’Université McGill, l’Université Laval et l’Université de Montréal.

QS World University Rankings utilise des données publiques pour constituer son palmarès, mettant de l’avant la réputation académique de chaque institution. Les autres critères évalués sont la réputation de l’employeur, le ratio d’élèves par faculté, le pourcentage d’élèves internationaux, le taux d’étudiants étrangers et le nombre de citations par enseignant dans des ouvrages reconnus.

Grâce à sa recherche scientifique ainsi que ses grandes facultés de droit, de médecine, de dentisterie et d’affaires, l’Université McGill se retrouve pour la sixième année consécutive dans les 20 meilleures universités, se classant au 18e rang en 2012. «Les critères du palmarès du QS considèrent davantage les universités plus traditionnelles avec des facultés de médecine et de génie. Cela ne reflète pas la complexité universitaire», indique la directrice intérimaire au service des communications de l’UQAM Jennifer Desrochers.

«La priorité de l’Université du peuple est plutôt de répondre aux besoins de ses 40 000 étudiants, elle qui a toujours favorisé l’accessibilité aux études. L’UQAM fait plutôt partie des comprehensive universities, dont QS ne tient pas bien compte», poursuit-elle. Il s’agit d’un type d’institution progressiste qui fait souvent face à des problèmes comme le manque de ressources et un bassin étudiant jonglant entre études et responsabilités familiales.

Avec ses 80% d’étudiants francophones et 2 000 étudiants étrangers, l’UQAM viserait plutôt une clientèle québécoise, selon Jennifer Desrochers. Elle poursuit en soulignant que l’UQAM a déjà figuré au palmarès. «Au dernier classement, nous étions au 368e rang, mais nous n’y avions pas participé volontairement.»

Tout comme l’UQAM l’an dernier, l’Université Laval s’y retrouve sans y avoir participé de façon volontaire. Même si elle n’a pas fourni ses données, l’Université figure au 324e rang. Le conseiller en communications de l’Université Laval, Sylvain Gagné, s’est abstenu de critiquer la méthodologie de la sélection.

Bien qu’il soit reconnu mondialement, le palmarès QS World University Rankings n’a pas nécessairement la même influence au Québec que le palmarès Maclean’s, auquel l’UQAM participe formellement. «Il est difficile de déterminer si notre présence dans un palmarès comme Maclean’s a un impact réel sur notre fréquentation universitaire, ajoute Jennifer Desrochers. On s’est dit, si on y figure, pourquoi ne pas tenter de tirer notre épingle du jeu?»

Crédit photo: Archives Montréal Campus

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