L’Association étudiante du secteur des sciences (AESS) s’est prononcée hier en faveur d’une grève générale illimitée par une majorité de 63 %. Elle devenait donc dès ce matin la cinquième association en débrayage à l’UQAM.
L’assemblée s’est déroulée au pavillon Sherbrooke et a débuté avec environ une heure de retard. Près de 900 étudiants étaient présents, distribués dans quatre salles différentes. De ce nombre, 564 se sont dits favorables à la grève, 324 s’y sont opposés et huit se sont abstenus, rapporte Ariane Aubin Cloutier, secrétaire lors de l’assemblée. Une fois le vote passé, la grande majorité des étudiants ont quitté les lieux. Les modalités de grève ont donc été adoptées par seulement une centaine d’entre eux. L’assemblée a pris fin vers 21 h 30, soit plus de six heures après son ouverture.
Il a été amendé à la question de grève que tous les étudiants de l’AESS, peu importe leur programme, aient tout de même accès aux laboratoires pour continuer leurs travaux non académiques. Ainsi, les recherches pourront se poursuivre tout au long de la grève.
Plan d’action
Des piquets de grève sont érigés de 8h à 20h aujourd’hui pour bloquer l’accès aux pavillons du secteur des sciences. Pour les traverser, les étudiants devront présenter une lettre signée par un directeur de département, justifiant leur accès aux laboratoires de recherches. Cependant, il faut savoir que des cours d’autres facultés se donnent dans ces pavillons. «Nous n’avions pas encore réfléchi à cette question, admet Émile Plourde-Lavoie, responsable aux communications de l’AESS. Les piquets de grève se veulent avant tout symboliques. Nous n’empêcherons pas les étudiants appartenant aux facultés qui ne sont pas en grève d’aller à leurs cours.»
Parmi les autres actions proposées, notons la création d’un comité de mobilisation qui se rencontrera tous les jours de la semaine à 10 h au café Saint-Fractal. Un comité pour les étudiants internationaux souhaite pour sa part inclure les étudiants étrangers dans les revendications contre la hausse des frais de scolarité, étant donné qu’ils paient des frais beaucoup plus élevés que la moyenne. Aussi, l’AESS s’est engagée dans la participation aux manifestations du 23 février à Montréal et du 1er mars à Québec.
L’AESS s’est également joint à la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE). Les étudiants en faveur de cette adhésion ont souligné la tribune médiatique que pouvait offrir la CLASSE. La proposition de cotisation a toutefois été mise en dépôt jusqu’à la première assemblée de reconduction de grève, soit le 6 mars prochain. Le montant visé est de 4 000$, soit d’un dollar par étudiant. Le montant a été déterminé par l’AESS et non la CLASSE.
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