Dépoussiérer de vieux trésors et remettre au jour des œuvres du passé, voilà la mission que s’est donnée le Centre des arts actuels Skol en organisant l’exposition Sortons les archives. Cette exposition qui rassemble les œuvres de plusieurs artistes se veut une rétrospective des 27 années d’opération de la galerie.
Ce n’est pas haut la main que le centre s’en sort avec cette exposition, plutôt décharnée. La qualité des œuvres présentées n’est pas remise en cause ici, bien que l’on aurait gagné à faire ressortir des pièces plus flamboyantes, mais pour un lieu de création qui donne une visibilité à des artistes depuis tant d’années, il aurait été gagnant d’offrir une variété d’œuvres plus étendue. Les projets qui sont exposés sont intéressants, certes, mais on reste loin du palpitant voyage dans le passé.
Les visiteurs ont accès aux archives qui se trouvent dans une pièce un peu en retrait dans le fond de la salle, mais il est complexe de se mettre à fouiller dans ces dizaines de cartons entassés sur des étagères, qui sont trop petits pour contenir autre chose que de la paperasse ou des esquisses. L’exposition, qui s’inscrit dans un plus grand projet de gestion d’archives entamé en 2009, donne une immense place à une table qui expose les premières dépêches écrites par la galerie, inutiles dans une optique récapitulative d’une galerie d’art. Une lettre envoyée aux bénévoles et une fiche de disponibilités ne sont pas, je l’espère, les seuls documents qui méritent d’être vus après 27 années à donner de la visibilité à de jeunes artistes. Mettre plus en évidence le travail d’Adriana Disman ou les photos de Pilar Macias aurait été la bienvenue.
Rétrospective réussie pour le Centre des arts actuels Skol? Non, certainement pas. Le constat est dommage, or Sortons les archives échoue lamentablement à sa mission.
Sortons les archives, présentée du 4 novembre au 17 décembre au Centre des arts actuels Skol
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