Pour dénoncer les actes de violence, d’intimidation et de vandalisme perpétrés le 8 avril, une veillée aux chandelles se tenait le 9 avril devant le pavillon J.-A.-DeSève. Organisée par des étudiants de l’École des sciences de la gestion (ESG), la manifestation pacifique a rallié près d’une centaine d’étudiants malgré la pluie et le vent.
La plupart des personnes présentes étaient des étudiants de l’ESG, mais une poignée d’étudiants d’autres facultés étaient aussi sur place, notamment en communications. «L’un de nos buts était de défendre la réputation de l’ESG, mais on était ouvert à ce que d’autres gens viennent aussi, tant qu’ils soient contre le grabuge et la violence», affirme l’organisatrice de l’évènement, Émilie Roy.
Au contraire de plusieurs manifestations, le rassemblement du 9 avril n’endossait officiellement aucune position autre que la dénonciation de la violence. «Nous sommes rassemblés pour condamner les gestes qui ont eu lieu mercredi le 8 avril. Nous ne nous prononçons pas sur les injonctions, le travail du SPVM, le rectorat, la grève et l’austérité. Nous voulons un climat d’étude sain», indiquait la page Facebook de l’évènement.
Au départ, à la création de l’évènement, la description de celui-ci était en soutien au rectorat, aux gardiens de sécurité et aux policiers. «Une erreur, selon Émilie Roy. Elle a été rapidement corrigée puisque cet appui ne représentait pas l’opinion de tous et on voulait rassembler le plus de monde possible.»
Les participants avaient des opinions divergentes sur les récents évènements. Si certains refusaient de s’exprimer sur l’«occupation» du J.-A.-DeSève du 8 avril, d’autres se disaient plutôt favorables à l’intervention policière. D’autres manifestants étaient en désaccord avec la présence du SPVM entre les murs de l’UQAM. Malgré ces différences, tous étaient d’accord sur le fait que la violence sous toutes ses formes n’a pas sa place au sein de l’université. Plusieurs se disaient aussi en faveur des grèves étudiantes tant que le droit d’assister à ses cours était respecté, particulièrement dans le cas de l’ESG qui n’a pas voté de grève.
Un parcours sans embûches
C’est vers 20h30 que les premières personnes sont arrivées au coin Ste-Catherine Est et Sanguinet. Aux alentours de 21h20, les participants ont commencé à marcher en direction de la rue St-Denis. Ils étaient sous la surveillance d’une poignée de policiers qui avaient reçu l’itinéraire avant le début de la manifestation.
Ils ont ensuite fait le quadrilatère des rues Ste-Catherine, St-Denis, Christin, et Sanguinet autour du pavillon DS à trois reprises en s’arrêtant pour une minute de silence devant les grandes fenêtres latérales du bâtiment où des traces du vandalisme du 8 avril étaient encore visibles.
Malgré la crainte d’une contre-manifestation orchestrée par des militants plus radicaux, tout s’est déroulé dans le calme. Les participants se sont dispersés vers 22h15.
Crédit photo: Andréanne Lebel
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