La plus récente production des finissants en jeu, en scénographie et en études théâtrales de l’UQÀM, Peanuts, a de quoi plaire un peu à tout le monde, grâce à son large éventail de genres. Mise en scène par Olivier Kemeid et traduite d’un texte de Fausto Paravidino, la pièce s’inspire de l’univers de la bande dessinée du même nom, mais place ses personnages dans un tout nouveau contexte.
Bien que la production s’étende sur un peu plus d’une heure et demie sans entracte, elle pourrait tout de même être séparée en deux parties. La première est plus enfantine, plus légère, alors que la deuxième est beaucoup plus sérieuse, la tension étant palpable à chaque instant. Cette division permet de voir l’évolution des personnages et met donc ainsi en valeur la versatilité des comédiens.
Malgré une scène beaucoup plus longue que profonde, les comédiens, avec l’aide de la mise en scène, réussissent à occuper tout l’espace convenablement. Les décors sont simples (la majorité de la première partie se déroule dans un salon) mais ils servent l’histoire et sont facilement amovibles. Sur le mur du fond, un projecteur affiche le titre de chacune des scènes. Toutefois, ce détail peut passer souvent inaperçu selon l’agencement des transitions entre les sections.
Si la pièce devait à la base s’adresser aux enfants, au fur et à mesure de sa création, celle-ci s’est transformée en une critique politique et sociale, thème qui nous saute au visage principalement dans la deuxième partie. L’histoire nous montre un monde où il n’existe que deux types de personnes: les opprimés et les opprimants.
Cette interprétation de Peanuts nous fait réfléchir sur le monde qui nous entoure, même lorsque la pièce est finie et que les lumières s’éteignent.
3,5/5
La pièce de théâtre Peanuts était présentée jusqu’au 21 février 2015, au studio-d’essai Claude-Gauvreau.
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