Des interventions policières ont été nécessaires afin de contrôler la manifestation contre l’austérité tenue le 27 novembre dernier. Les étudiants de cinq associations étudiantes (l’AFESH, l’AFEA, l’AFELC, l’AFESPED et l’ADEESE) étaient en grève pour manifester contre les mesures du gouvernement libéral.
Les associations étudiantes ont appelé les manifestants à tenir des actions directes de perturbation en fin d’après-midi. «Un groupe de manifestant masqués, environ 20 à 30 personnes, ont mis le feu à une poubelle et des pneus pour ensuite se réfugier à l’intérieur de l’UQAM, raconte Alexandre Couture, étudiant présent sur les lieux. Le feu a rapidement été contrôlé par les agents du SPVM et le grabuge n’a duré qu’une vingtaine de minutes», poursuit-il.
L’AFELC ne condamne pas les actes posés lors de la journée de grève. «Nous n’avons rien à nous reprocher ou à redouter quant aux activités de grève. Nous remercions plutôt l’implication de nos membres et celle des autres facultés contre cette crise qui nous étouffe.» L’association désire plutôt se concentrer sur la lutte commune contre l’austérité. «La manifestation aura permis d’exprimer haut et fort l’opposition des étudiants face aux mesures politiques de l’administration dans l’UQAM», explique un membre de l’éxécutif.
Un spectacle de clôture a tout de même eu lieu, terminant ainsi la manifestation sur une note plus positive. «C’est agréable de passer un moment avec des personnes qui mènent les mêmes luttes que nous, mais dans un contexte différent que les manifestations. Tintamare & Robert Fusil et les Chiens fous, les groupes de musique participants, sont des gens proches des militants uqamiens», explique une étudiante venue manifester.
Mobilisation
Au départ, seulement une centaine d’étudiants étaient réunis dans l’agora du pavillon Judith-Jasmin afin de participer à une manifestation interne. Selon le membre de l’AFELC Marc Boulanger, ce nombre d’étudiants peu élevé pourrait s’expliquer par la fin de session et par le concept d’austérité qui n’est pas compris de la majorité. «C’est parce qu’il n’y a pas encore eu de mesures d’austérité concrètes prises par l’UQAM, les décisions devraient être connues à l’hiver. Les étudiants se sentent moins concernés, pour l’instant, par le mouvement», explique-t-il.
La manifestation du 27 novembre fait suite aux nombreuses contestations contre les mesures d’austérité. Plusieurs associations désirent tenir un vote de grève générale illimitée au printemps 2015.
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