Après le Festival de Venise et de Toronto, le nouveau long métrage de Xavier Dolan, Tom à la ferme, sort maintenant dans les salles québécoises plus de cinq mois après sa présentation au Festival du nouveau cinéma de Montréal.
Adapté d’une pièce de théâtre de l’auteur québécois Michel Marc Bouchard, Dolan signe par le fait même sa toute première adaptation. Tout en restant complètement intègre à sa vision artistique, il contribue à redéfinir qui est Xavier Dolan.
Tom, un rédacteur en publicité montréalais, doit se rendre aux obsèques de son défunt copain, Guillaume. Les événements ne sont toutefois pas aussi simples. La mère de Guillaume, Agathe (Lise Roy), ignore que son fils était gai, ne sait rien de l’existence de Tom et croit que son fils filait le parfait amour avec une fille dont elle attend l’apparition aux funérailles. Une seule personne connait le secret de Tom; Francis (Pierre-Yves Cardinal), le frère de Guillaume. Tout deux en deuil, ils rempliront ce vide ensemble, chacun à sa douloureuse et violente manière.
Dans sa forme classique, Tom à la ferme évoque un thriller de Hitchcock. L’atmosphère est lugubre, appuyée par une somptueuse trame instrumentale de Gabriel Yared. On retrouve également ces plans qui font la renommée de Dolan, ainsi que ses multiples références aux délicieux joyaux de la musique québécoise des années 1990. Mario Pelchat peut en effet arriver à briser une lourdeur qui aurait très bien pu arriver durant les funérailles. Oscillant entre vérités et mensonges, réalité et imagination, ce film se veut également être un coup de gueule contre «cette intolérance générée par l’héritage qu’on reçoit des Etats-Unis», explique Xavier Dolan lui-même. Dans la même lancée que la réalisation du vidéoclip du groupe Indochine dénonçant l’intimidation, Dolan devient un porte-étendard de la tolérance et par le fait même, le cri d’une génération.
Tom à la Ferme, de Xavier Dolan, Québec, 105 min
Crédit photo : The Playlist
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