Daniel Grou (Podz) sait faire du beau cinéma. Dès les premières images de Miraculum, on sent l’ambiance singulière des drames psychologiques qui lui sont propres (Les sept jours du talion, l’Affaire Dumont), appuyée par une mise en scène très précise et par une direction d’acteurs irréprochable. Dommage que le scénario de Gabriel Sabourin soit victime de ses ambitions. L’exploration des mœurs ne peut tout simplement pas être satisfaite dans un long métrage de 90 minutes, compte tenu de la profondeur des thématiques abordées.
Une jeune témoin de Jéhovah (Marilyn Castonguay) assiste, impuissante, au refus de son petit ami (Xavier Dolan), atteint de leucémie, à accepter les transfusions sanguines qu’on lui propose. Il se trouve que sa religion, par souci de pureté, l’interdit formellement. Un barman (Julien Poulin) est follement amoureux d’une femme (Louise Turcot) mariée à un recouvreur de fonds blasé (Gilbert Sicotte). Un homme d’affaires (Robin Aubert) entame une descente aux enfers dans un casino, alors que sa femme (Anne Dorval) languit dans leur somptueuse demeure, à la recherche d’un bonheur qui lui a glissé des mains depuis déjà longtemps. Après un voyage de trois ans, un homme aux motifs cachés (Gabriel Sabourin) revient au Québec, en faisant passer de la drogue pour le compte de malfrats.
Tous ces êtres humains aux problèmes divergents, victimes de la fatalité de la vie, auront la chance de prendre l’avion vers Cuba au courant de la journée. Certains se désisteront,alorsqued’autres y mettront le pied, pour ne plus jamais y redescendre. La libération sera accordée à tous, telle un miracle.
Miraculum, DanielGrou(Podz),Québec, 90 minutes. À l’affiche depuis le 28 février 2014
Crédit photo: Facebook
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