D’ici trois ans, 12 chercheurs de l’UQAM pourront s’associer à de nouvelles chaires de recherche stratégiques. Ces 12 nouvelles chaires, financées entièrement par l’UQAM, intègreront plusieurs disciplines à la fois et auront chacune un budget de 75 000 $, étalé sur trois ans.
«Je pense qu’on est en train d’ouvrir la façon dont on fait de la recherche», affirme le vice-recteur à la recherche et à la création, Yves Mauffette. Des projets de recherche uqamiens intégrant différentes disciplines existaient déjà avant la création du programme. «C’est profiter d’une force de l’Université que de s’intéresser à son côté multidisciplinaire», s’enthousiasme le vice-doyen à la recherche de la Faculté des sciences, Luc-Alain Giraldeau.
Quatre de ces chaires institutionnelles ont une thématique imposée. Cette année, la recherche nordique, le vieillissement de la population, et le rapport entre l’art, la culture et le mieux-être sont à l’honneur. Ces trois thématiques ont émergé spontanément à l’UQAM, il y a deux ans, suite à des consultations entre tous les chercheurs de l’Université. «L’idée était alors de voir quelle expertise est disponible à l’Université pour monter des projets où plusieurs domaines de recherche pourront travailler ensemble», explique Luc-Alain Giraldeau. Une quatrième chaire portera sur la recherche faite en partenariat avec des organismes en manque de financement. «L’UQAM est un leader dans le domaine, explique Yves Mauffette. L’Université a toujours eu un service aux collectivités, et sa politique vise à aider notamment des organismes à but non lucratif ou des organisations de femmes.»
Pour les années à venir, ces quatre chaires imposées suivront les grandes aspirations des membres de l’Université du peuple, que ce soit le corps professoral, les groupes de recherche ou les facultés. Les thématiques des huit chaires restantes sont encore à déterminer, puisque chaque faculté peut proposer un domaine de recherche. Les chercheurs en milieu et même en début de carrière auront droit à leur part du gâteau et sont invités à appliquer. Financer des projets semblables n’est d’ailleurs pas une première pour l’UQAM, qui possède déjà un programme d’appui aux créateurs, qui offre jusqu’à 15 000 $ aux nouveaux chercheurs du domaine artistique.
Efforts limités
Malgré l’enthousiasme qu’on lui porte, cette initiative n’est pas une exception dans le paysage montréalais. Ce type de projet existe dans d’autres universités. «Ailleurs, les programmes offrent à peu près les mêmes sommes», avoue Yves Mauffette. L’originalité du programme uqamien est plutôt dans le concept de mêler les secteurs d’activité, de les faire travailler ensemble, et d’imposer des thématiques en ce sens.
Le vice-doyen Luc-Alain Giraldeau admet toutefois que quatre chaires de plus par année ne sont pas suffisantes. «Juste en science, on est 200 professeurs, et il y a au total 1100 professeurs à l’UQAM», déplore-t-il, consterné que beaucoup de chercheurs ne pourront en profiter.
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