Trois ans après Éphémère où le groupe accompagnait la chanteuse Louise Forestier (Alexis Dufresne, l’un des guitaristes, est nul autre que son fils), El Motor, formé des anciens membres du groupe Tremolo, revient avec Le Monstre.
Entre rock psychédélique et garage rock, en passant par le indie rock, le disque sonne comme un monstre, tout simplement. Selon les dires du chanteur, Pierre-Alexandre Bouchard, la sonorité des enregistrements serait effectivement l’ultime raison du titre. Pourtant, en écoutant attentivement Le Monstre, on peut facilement ressentir les angoisses, les doutes et le temps qui ont été nécessaires à la réalisation du nouvel opus.
Il existe une histoire derrière chaque album. Celle d’El Motor est une leçon de ténacité. Après un album éponyme chaudement accueilli par la presse musicale en 2007, la mort de leur gérant, producteur et surtout ami avait freiné le groupe alors considéré comme très prometteur. Le terme monstre, c’est donc probablement celui qui pouvait le mieux résumer et représenter le calvaire ainsi que la patience qu’a dû demander la réalisation de l’album.
Malgré ce contexte particulier, peu de moments laissent place à l’introspection lors de l’écoute de celui-ci, mis à part la magnifique pièce instrumentale Avec le monstre. La comparaison, voire l’influence, de Malajube ne peut être niée ici. La réalisation y est évidemment pour quelque chose, Pierre Girard étant aux commandes de l’album. Ce dernier est connu principalement pour avoir travaillé avec Malajube, Karkwa et Galaxie.
Musicalement, c’est un rock réfléchi, de belles mélodies (Nos territoires), des transitions audacieuses et des guitares bétons (Le funiculaire) qui vous attendent avec Le Monstre. Une belle aventure qui ne dure qu’une quarantaine de minutes.
Le Monstre. El Motor, disponible en magasin
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