Une motion visant à bannir les compagnies de tabac des activités de l’École des sciences de la gestion (ESG) a été adoptée mardi à majorité lors de l’assemblée générale de l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AEESG).
Les compagnies de tabac avaient un pied dans la Faculté, depuis quelques années, organisant sporadiquement des activités de recrutement. «Les étudiants considéraient que c’était une contradiction que d’avoir toutes sortes d’activités positives, comme des campagnes de financement contre le cancer, et d’offrir un espace aux compagnies de tabac pour leur recrutement», explique l’instigateur de la motion anti-tabac, Renaud Gignac. «Nous ne sommes pas contre leur existence, mais leur accorder les ressources de l’Université et des étudiants pour favoriser leur recrutement, c’est un pas franchi de trop», continue l’étudiant à la maîtrise en économie.
La motion en question exige que le Centre de gestion de carrière (CGC) transmette le texte de résolution voté en assemblée aux compagnies de tabac visées, Imperial Tobacco en tête. Le CGC indique qu’il se pliera à la demande des étudiants. «Je crois qu’Imperial Tobacco ne sera pas surpris, mais probablement déçu», indique Benoît Desgroseillers, directeur général du CGC.
Une motion de protestation
Le 13 mars dernier devait se tenir une activité lunch-employeur avec la compagnie Imperial Tobacco, organisée par le Centre de gestion de carrière de l’ESG. Le but de l’activité était d’aider l’entreprise à recruter des finissants en marketing. L’activité avait été annulée à la suite de protestations étudiantes.
Après cet évènement, un moratoire a été imposé sur les relations entre l’ESG et les compagnies de tabac. Les activités ont été suspendues jusqu’à ce qu’un comité éthique accouche de propositions pour encadrer les relations avec les partenaires externes. Or, ce comité est rapidement tombé à l’eau, selon Renaud Gignac, qui y siégeait alors.
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