Il faut sauver ce journal, car il n’est pas concevable qu’une école de journalisme existe sans un organe de presse.
J’ai fondé ce journal dès mon embauche à l’UQAM il y a plus de 30 ans, car je ne concevais pas que des étudiants en journalisme se contentent d’exercices scolaires. Toutes les bonnes écoles de journalisme offrent à leurs étudiants la possibilité d’une expérience concrète dans un véritable média.
Le Montréal Campus, depuis 30 ans, a permis à de nombreuses cohortes d’étudiants de faire du journalisme «pour de vrai» et d’assumer la gestion de leur publication dans des conditions réelles. Ceux et celles qui sont passés par là font aujourd’hui partie de l’élite journalistique du Québec et c’est pourquoi ce journal mérite déjà sa place dans l’histoire de notre journalisme.
Or, il fait face aujourd’hui à une crise qui risque de l’emporter. Un tel malheur ne doit pas se produire. C’est pourquoi je m’adresse à tous ceux qui devraient se sentir concernés par cette crise.
• Je lance un appel à l’UQAM et à son nouveau recteur. Vous avez, monsieur le recteur et vous tous qui gérez cette université, une responsabilité dans la survie d’une publication qui, avec ses 32 ans d’existence, a fait honneur à votre institution. En servant de tremplin à de nombreux talents, ce journal s’inscrit dans la liste des succès qui ont contribué à bâtir la crédibilité de cette jeune université.
• Je lance un appel aux anciens qui se trouvent aujourd’hui à la télévision, à la radio et dans les médias écrits. Vous tous qui êtes passés par le Montréal Campus et qui y avez fait vos premières armes, permettez à d’autres, après vous, de profiter de la même chance.
• Je m’adresse aussi à toutes les bonnes volontés qui, dans le monde des médias et dans l’enseignement, trouveront pertinent d’assurer la survie du MMontréal Campus.
Que faire alors? L’équipe qui aujourd’hui fait face avec courage à la crise s’adressera à vous avec des pistes de solution. J’y vais de ma proposition: pourquoi ne pas créer un genre de fondation ou d’association des Amis du Montréal Campus? Un tel organisme n’aurait pas seulement pour but de récolter des fonds, mais aussi de créer de l’animation autour du journal, d’inspirer des initiatives et d’intéresser des personnalités, en dehors du campus, à la bonne marche de ce journal.
C’est une formule qui a réussi au quotidien Le Devoir. En fondant le Montréal Campus, j’avais emprunté au quotidien Le Monde (s’il vous plaît!) la formule de la société des rédacteurs. Cela a bien marché.
Quelle que soit la valeur de ma proposition, une seule chose s’impose maintenant à nous tous: il faut sauver le Montréal Campus!
Roch Côté
Fondateur du Montréal Campus
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