Près de 600 membres de l’Association étudiante du secteur des sciences (AESS) ont voté à majorité en faveur de la reconduction de la grève, lors de leur assemblée générale d’hier. Il a été question des modalités concernant leur récente adhésion à la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ainsi que des conditions qui seront exigées pour les frais des étudiants étrangers.
Tel que proposé lors du déclenchement de la grève, l’association versera une cotisation à la CLASSE, soit 1$ par étudiant. De plus, l’AESS appelle à ce que la CLASSE «cesse toute forme de collaboration avec l’exécutif de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)». La Fédération aurait vivement dénoncé les débordements lors de la manifestation à Québec jeudi dernier, alors qu’elle s’était engagée à ne pas dénoncer les actions posées par les associations.
C’est toutefois la situation des étudiants internationaux qui a retenu l’attention de l’assemblée. Le responsable des communications de l’AESS, Émile Plourde-Lavoie, explique qu’ils représentent environ 15% des membres de l’association, d’où la création d’un comité qui les représente dans la lutte contre la hausse des frais de scolarité. Selon lui, plusieurs veulent se protéger des répercussions néfastes qu’entraîneraient des négociations avec le gouvernement.
«Lors de la grève de 2005, les étudiants étrangers avaient servi d’élément de négociation entre la Fédération étudiante universitaire du Québec et le gouvernement, explique-t-il. Alors que les étudiants québécois ont obtenu des gains, les élèves d’ailleurs avaient constaté une hausse majeure de leurs frais de scolarité.» Émile Plourde-Lavoie ajoute que leur participation à des mouvements de contestation pourrait être mal perçue. L’assemblée a voté pour que l’AESS se porte à la défense de ses membres s’ils posent «un geste légitime».
Les assemblées générales de l’AESS continueront de se dérouler à chaque mardi, à 13h, au pavillon Sherbrooke de l’UQAM.
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