Hymne à l’abeille

Dans le cadre de la première édition du mois de l’abeille urbaine, le Collectif de recherche en aménagement paysager et agriculture urbaine et durable (CRAPAUD) a organisé, en collaboration avec Éco-stage Katimavik, la journée de l’apiculture urbaine le vendredi 11 novembre dernier à l’UQAM. Le Collectif effectue des recherches sur l’insecte depuis juillet dernier sur le toit du Complexe de sciences Pierre-Dansereau.

«Les abeilles sont mises à l’honneur pour le mois, tout simplement parce que ce sont des supers insectes, des pollinisatrices exceptionnelles», a expliqué Geneviève Olivier-d’Avignon, stagiaire au CRAPAUD et coordonnatrice de la journée de l’apiculture urbaine. Le tiers de la nourriture se trouvant dans nos assiettes contiennent des aliments à base de miel d’abeille.

Depuis juillet, des chercheurs du CRAPAUD étudient des ruches installées sur le toit du Complexe des sciences au cœur du Quartier des spectacles. «L’installation de ruches en milieu urbain est de plus en plus populaire à Montréal. En 2011, huit projets d’apiculture urbaine ont vu le jour sur l’île», lance la coordinatrice avec enthousiasme. Selon elle, la métropole est un havre de conservation pour les abeilles, grâce à l’interdiction des pesticides sur l’île.

Les récentes découvertes de la chercheuse postdoctorale, Bianca Fréchette, sur la pollinisation et les origines florales du miel permettent à l’UQAM de redorer son blason en la matière. Pendant plus de 30 ans, les recherches de Domingos de Oliviera, autrefois professeur à l’UQAM et père de la recherche en pollinisation, étaient parmi les plus importantes dans le domaine. L’installation des ruches cet été a contribué à rétablir la réputation de l’Université dans le domaine. «Ces ruches, clame Geneviève Olivier-d’Avignon, c’est un moyen de se réapproprier notre savoir petit à petit.»

Toutefois, ces ruches ne sont pas suffisantes pour poursuivre des recherches de haut niveau, note Madeleine Chagnon, entomologiste et chargée de cours au département des Sciences biologiques. «Ces ruches constituent une bonne initiation, explique-t-elle. Cependant, il est certain qu’au niveau supérieur, passé le baccalauréat, le nombre de ruches n’est pas assez important et les conditions ne sont pas assez contrôlées pour qu’on puisse en tirer des informations de premier plan.»

Madeleine Chagnon fonde beaucoup d’espoir en l’avenir de la recherche sur les abeilles à l’UQAM. «Même si, pour l’instant, l’UQAM n’est pas assez équipée pour effectuer des recherches d’envergure dans le domaine, on a de la belle relève, les jeunes seront là pour prendre notre place.»

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