Unis contre le G20

Le Comité anticapitaliste de l’UQAM (CAC) participait le 12 novembre dernier à une manifestation d’opposants au G20 dans le centre-ville de Montréal. Différentes associations étudiantes de l’Université se mobilisent pour soutenir la lutte de leurs membres arrêtés à Toronto en juin dernier.

L’Association facultaire des étudiants en sciences humaines a voté en plénière intermodulaire un don de 400$ à deux organismes étudiants, le Regroupement des arrêté(e)s du G20 (RAG20) et le Regroupement anticapitaliste étudiant (RAGE). L’Association facultaire des étudiants en science politique et droit a également voté un montant de 1 000 $ donné à la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC). Les membres de l’Association facultaire des étudiants en art, quant à eux, voteront le 22 novembre un octroi de 2 240 $. Ces dons iront à la défense juridique des arrêtés. «Ça montre que les gens restent mobilisés et solidaires», croit Louis-Philippe de Grandpré, manifestant et étudiant en science politique à l’UQAM.

Organisé par la CLAC, le rassemblement de vendredi dernier comptait environ 350 personnes. La manifestation populaire s’est déroulé dans le calme. Les organisateurs ont présenté l’événement comme étant un événement «familiale», question d’éviter «de possibles actions qui permettraient la répression policière», explique Alain Savard. Un agent de la paix a toutefois déploré quelques bris de vitrines effectués à l’insu des organisateurs de l’événement. 

 

Alain Savard, membre du CAC, voit dans cette manifestation un «rappel de la répression de Toronto ainsi qu’une démonstration de solidarité envers ce qui se passe au G20 à Séoul en ce moment». Selon l’étudiant, les arrestations de juin dernier, au lieu de décourager les manifestants, les ont plutôt encouragés à descendre dans la rue. «Ce n’est pas parce qu’il y a eu 1 000 arrêtés qu’on va arrêter d’être contre le G20», croit-il.

Après avoir séjourné dans les cellules de Toronto cet été, Pierre, un jeune étudiant qui désire garder l’anonymat, est heureux de voir les gens sortir dans la rue pour cette cause. «Ça fait du bien, ça donne confiance. J’espère qu’il va y en avoir plus.» Il considère que ses droits ont été bafoués cet été et espère que ces manifestations d’appui aideront leur cause.

Un autre acteur uqamien, la Clinique internationale de défense des droits humains de l’UQAM (CIDDHU), offre son support aux arrêtés. La CIDDHU a déposé un rapport à la Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) à Washington le mois dernier. Après le dépôt de ce document qui fait état des droits violés durant les manifestations du G20, la CIDH a demandé des explications à Ottawa sur les événements de juin dernier.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *