Retrousser ses manches et mettre les mains à la terre

 

Le 8 octobre dernier, le Campus des Sciences de l’UQAM recouvrait son terrain des derniers kilos de compost de l’été. Cette matière organique, faite par les uqamiens pour les uqamiens, sert à entretenir des jardins urbains ici-même sur les terrains de l’UQAM.

Ce projet de compostage à petite échelle est chapeauté par le Collectif de recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine (CRAPAUD). Mais tous les uqamiens peuvent mettre la main à la pâte. «Il y a deux ans, quand on a commencé, tous nos bénévoles étaient en sciences», explique le responsable du compost au CRAPAUD, Maxime St-Denis. De fil en aiguille, le Groupe de recherche d’intérêt public (GRIP), dont le CRAPAUD est un comité, a diffusé la possibilité de s’impliquer dans le compost et des gens de toutes les facultés se sont joints au comité. «Maintenant, les bénévoles proviennent de tous les horizons, il n’y a pas de catégorie type», se réjouit Maxime St-Denis. Les âmes charitables et les mains vertes s’occupent de tout. Ils collectent la matière organique dans les bacs noirs postés partout sur le campus et se chargent de l’épandage du compost sur les terrains verts de l’Université. Les fameux bacs se trouvent aux alentours des cafés étudiants, dans la cafétéria et aux endroits les plus fréquentés de l’UQAM. Cette initiative permet donc aussi de réduire la quantité de déchets produits par les uqamiens. L’étudiant en politique et bénévole au CRAPAUD, Philippe Saint-Hilaire-Gravel, est «heureux de pouvoir travailler le sol» sur le campus même de son université.

Le compost créé par les étudiants bénévoles est d’abord utilisé pour enrichir les jardins à l’extérieur du Centre des sciences de l’UQAM, au métro Place-des-Arts. Il fournit aussi les jardins des toits verts situés au-dessus du pavillon Président-Kennedy et celui de Design. Ces terrasses en hauteur servent même de potager à des jardiniers uqamiens. Les légumes ainsi produits partent souvent vers différents organismes caritatifs. Selon Philippe Saint-Hilaire-Gravel, faire du compost est aussi un moyen de prendre position dans sa société. «Décider de se fier à soi-même pour produire de la nourriture, c’est une façon de désapprouver le mode de consommation commercial de la société. Ces jardins permettent à une communauté de jardiniers de créer autour d’un espace gratuits et alternatif au développement de l’économie de marché.»

Une des missions du CRAPAUD est de sensibiliser les gens à l’action écologique, alors même sans être bénévole, tout uqamien peut se procurer gratuitement du compost durant l’été lorsqu’il y en a en surplus. La collecte de ce terreau est plutôt informelle: il suffit de se présenter au local du CRAPAUD, tout simplement. Presque l’entièreté du compost uqamien est ainsi écoulé.

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