Pour la première fois à la rentrée scolaire, la coopérative de l’Université du Québec à Montréal (Coop UQAM) ne distribuera pas d’agendas gratuits, au grand dam des étudiants et des étudiantes. La Coop UQAM offrait des agendas aux membres de la communauté uqamienne depuis plusieurs années.
Les membres de la communauté étudiante ont eu la surprise de découvrir à la rentrée qu’il n’y aurait plus la traditionnelle distribution d’agendas gratuits. Plusieurs personnes ont exprimé leur mécontentement, notamment via le compte Instagram « uqam.confessions », qui offre un espace de discussion aux étudiants et aux étudiantes de l’université.
« Ce que je trouve dommage, c’est que j’ai su par le bouche-à-oreille que les agendas ne seraient pas distribués cette année. J’aurais aimé trouver un endroit qui donne les raisons de cette décision », explique Emz Narbonne, étudiant.e en études théâtrales à l’UQAM. L’université a annoncé cette décision sur son site web dans la section du matériel scolaire. « Veuillez noter que la Coop UQAM a cessé la production de l’agenda étudiant imprimé », peut-on y lire.
Des motivations environnementales
La coopérative affirme avoir pris un virage écologique par rapport à l’ensemble des produits vendus dans ses boutiques. « Chaque année, plusieurs milliers d’exemplaires de l’agenda de l’UQAM devaient être mis au recyclage. Ces surplus nécessitaient des solutions coûteuses pour respecter les engagements environnementaux », révèle la direction de l’institution. La décision d’abandonner l’agenda papier s’inscrit dans le cadre d’une initiative visant à réduire l’empreinte écologique de l’UQAM.
L’agenda papier, peu à peu abandonné
Cet outil est essentiel pour certains et certaines. « Impossible de renoncer à un agenda papier si je veux survivre à ma session », affirme Gosia Coffman-Warrender, étudiante en action culturelle à l’UQAM. Cependant, l’agenda papier perd de sa valeur au fil des années depuis l’arrivée des téléphones intelligents et des applications qui font office d’agendas virtuels. « Ce virage numérique a été un élément déterminant [dans la décision de ne plus distribuer d’agendas papiers] », explique Jean Couradeau, directeur des redressements et des projets spéciaux de la Fédération québécoise des coopératives en milieu scolaire. « [L’agenda papier] ne semble plus être un support dit d’appartenance comme il l’était autrefois », estime-t-il.
Pour ceux et celles qui utilisent encore un agenda papier, cette nouvelle n’a pas fait le plus grand bien à leur porte-monnaie. « Un bon agenda coûte en moyenne 25 $. Ça peut sembler peu pour certains, mais ça fait quand même une grande différence dans un budget étudiant », raconte Emz Narbonne.
Il est important de souligner que certaines associations facultaires distribuent des agendas gratuitement à chaque rentrée, comme l’Association facultaire étudiante des arts (AFÉA). Cependant, leurs stocks sont limités, contrairement à ceux de la coopérative. Les associations précisent qu’elles ne sont pas en mesure à elles seules de combler les besoins de la communauté étudiante.
Une décision qui n’est pas définitive
Si plusieurs s’inquiétaient de la fin de cette tradition du mois de septembre, l’agenda de l’UQAM n’a peut-être pas encore dit son dernier mot. La Coop UQAM confirme rester attentive à la communauté uqamienne et être consciente de l’attachement des étudiants et des étudiantes à l’agenda UQAM. « Dans notre quête d’optimisation des ressources et du respect de nos engagements, nous n’abandonnons pas définitivement l’idée de fournir des agendas. Au contraire, nous envisageons une refonte globale de ce support pour le remettre à disposition dans nos points de vente », affirme la direction de la coopérative.
Mention photo : Chloé Rondeau
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