Plus de 400 membres de la communauté étudiante de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont pris leur envol vers des destinations internationales depuis la reprise des échanges étudiants à l’hiver 2022. En préparation pour leur départ, les intéressé(e)s doivent passer au travers de nombreuses étapes qui mettent leur motivation à rude épreuve.
« La première étape, c’est vraiment juste de voir où tu peux faire tes cours », explique Madeleine Stringer, étudiante en droit à l’UQAM en échange à Bologne, en Italie. Le choix d’établissement d’accueil est la première étape à suivre après la vérification des conditions d’admissibilité, disponibles sur le site web du Service des relations internationales et diplomatiques (SRID) de l’UQAM.
Incapables de naviguer parmi les équivalences de cours, certains et certaines abandonnent parfois au tout début du processus d’application. « Je me rappelle avoir eu des moments dans mon cheminement avant le voyage où je me suis dit : “non, c’est trop” », lâche Juliette Bilodeau, présentement en échange à Genève, en Suisse.
Elle était censée partir avec deux autres de ses collègues de classe, mais la lourdeur du processus a mené ses camarades à se désister.
De l’autonomie imposée
D’après Juliette, les services de l’UQAM mettent au clair dès le départ que certaines étapes devront être complétées sans l’appui de l’Université. « C’est un peu comme un prof dans le fond. Ils vont t’aider, mais c’est quand même ton voyage à la fin », compare-t-elle.
Rosalie Poulin, conseillère à la mobilité étudiante internationale, explique que certaines étapes relèvent de l’étudiant ou de l’étudiante qui s’engage dans le processus, parce que « c’est comme ça dans la vraie vie ».
Par contre, le service d’aide n’est jamais bien loin. La prise de rendez-vous en ligne est disponible sur le site LibCal de l’UQAM, pour rencontrer un membre de l’équipe.
En plus de l’aide fournie directement par l’université, d’autres méthodes pour se renseigner sont disponibles. « À l’UQAM, c’est vraiment facile de contacter des gens qui ont déjà fait des échanges à la destination que tu [envisages] », mentionne Madelaine. Parmi les ressources dont disposent les étudiants et étudiantes, on compte le groupe Facebook « UQAM-Étudiant-e-s en échange à l’étranger ».
La question de l’argent
« Moi, j’avais vraiment un stress de devoir garder un budget serré », se souvient Juliette. En entamant un voyage de longue durée, des considérations économiques s’imposent. En ce sens, les personnes sondées par le Montréal Campus s’entendent toutes pour dire que les bourses de mobilité offertes par l’UQAM sont essentielles.
Neko Likongo, directeur du SRID, explique que grâce au surplus accumulé lors de la pandémie, les bourses sont maintenant bonifiées. Une aide financière allant jusqu’à 5 600 $ est accordée aux étudiants et étudiantes dont le séjour est plus de 3 semaines consécutives, peu importe la destination.
Tristan Bonnot-Parent, qui a fait un échange avec l’École des sciences de la gestion (ESG UQAM) à l’hiver 2020, révèle qu’il avait mis de côté 20 000 $. Avec le début de la pandémie, plusieurs de ses activités ont été annulées. Il est donc revenu au Québec muni d’une plus grosse somme que prévu, mais il mentionne être content d’avoir économisé plus que nécessaire.
Madelaine, Tristan et Juliette, interviewé(e)s séparément, ont mentionné que malgré le processus de préparation qui peut durer entre six mois et un an, une fois dans l’avion, le tout en vaut absolument la peine.
Madelaine, qui a mis de côté environ deux heures par semaine pour préparer son départ vers l’Italie, juge que « c’était un tout petit prix à payer pour l’expérience que je vis en ce moment ».
S’il y a un conseil à retenir pour une personne qui souhaite faire un échange étudiant, « c’est de le faire », conclut Tristan.
Mention photo : Mathilde Beaulieu-Lépine
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