Des étudiant(e)s manifestent contre la relocalisation des locaux associatifs

Une quarantaine d’étudiants et d’étudiantes ont manifesté jeudi dernier dans les couloirs de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) afin d’empêcher la délocalisation des locaux de l’Association facultaire étudiante des sciences humaines (AFESH), l’Association facultaire des étudiants de science politique et droit (AFESPED) et l’Association facultaire étudiante des arts (AFEA).

La marche bruyante, mais pacifique, des membres des trois associations risquant de se faire déloger a occupé la pause de jeudi midi. Des slogans comme « À qui l’UQAM? À nous l’UQAM!  », « Tout le monde déteste les SVE » ou « Sau! Sau! Sau! Sauvons nos locaux! » ont été entendus.

D’abord regroupé(e)s devant l’espace actuel occupé par les trois associations, près de l’entrée du métro Berri-UQAM dans le pavillon Judith-Jasmin, les étudiants et les étudiantes se sont ensuite promené(e)s dans divers pavillons de l’Université. Le groupe s’est rendu dans la cafétéria du pavillon Hubert-Aquin, à l’entrée du pavillon J.-A.-DeSève, et aux portes du pavillon Athanase-David.

Ce dernier lieu, où l’administration de l’UQAM se trouve, était d’ailleurs surnommé « tour d’ivoire » par les manifestants et les manifestantes. L’origine de ce surnom s’explique par les portes d’accès généralement bloquées lors des actions militantes.

Le parcours d’une trentaine de minutes s’est finalement terminé au point de départ, sans grand discours. Un court mot de remerciement a été adressé aux participants et aux participantes. Un rappel de la proposition de grève générale illimitée, mise en dépôt par l’AFESH la veille lors d’une assemblée générale, a aussi été communiqué.

Tout sourire, l’un des instigateurs de la manifestation interne, Benoît Courant, se dit satisfait de la réponse des membres des trois associations.

Des banderoles et des tracts pour mobiliser

Plusieurs personnes présentes à la marche se sont mobilisées grâce aux tracts distribués les jours précédant l’événement et aux banderoles affichées non loin de l’espace occupé par les associations prochainement délocalisées.

L’étudiant en psychologie, Jean-Sébastien, témoigne que le message l’a directement interpellé. Selon lui, la visibilité et la synergie entre les associations mérite d’être défendue.

La sécurité de l’Université, assurée par la firme GardaWorld, a aussi répondu présente à l’appel explicite à manifester. Un peu moins d’une dizaine d’agents et d’agentes étaient prêts et prêtes à suivre la masse de personnes étudiantes.

Un mouvement flou

Malgré les deux affiches de grandes tailles sur lesquelles étaient inscrites les revendications de la manifestation et les multiples slogans scandés en cœur, la communauté uqamienne spectatrice du mouvement n’a pas semblé saisir l’essence de celui-ci.

Quelques passants et passantes interpellé(e)s par le Montréal Campus ont observé dubitativement le contingent étudiant. La cause ne s’est pas rendue jusqu’à leurs oreilles, même si certains et certaines sont membres des associations concernées par le déménagement.

Des soupirs de découragement au poing levé en passant par l’indifférence, tous et toutes n’ont pas accueilli les protestataires de la même façon dans les corridors de l’Université.

Les effets de la manifestation sur la décision de l’UQAM quant au déménagement des locaux restent inconnus pour le moment. Une pétition contre le déménagement des locaux associatifs mise en circulation par l’AFÉA, l’AFESPED et l’AFESH sera bientôt remise à l’administration de l’UQAM. Le nombre de signataires n’a toutefois pas été divulgué au Montréal Campus.

Mention photo Maude Careau-Bélanger | Montréal Campus

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